Publié le
26 nov. 2021
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

L'e-commerce consolide sa poussée au troisième trimestre

Publié le
26 nov. 2021

Les ventes en ligne françaises s’apprêtent à franchir le cap des 130 milliards d’euros de ventes annuelles, avec un troisième trimestre en croissance de 15%, contre +18% sur la même période un an plus tôt. Ce qui traduit une consolidation des niveaux records atteints l’an passé, avec une croissance désormais davantage liée à la reprise du secteur des services (+20%), les ventes de biens affichant un niveau plus mesuré (+10%). Les ventes en ligne ont ainsi progressé de 18,9% sur neuf mois.


Shutterstock



La période juillet-septembre a été rythmée par 515 millions de transactions, ayant généré un chiffre d’affaires de 30,6 milliards d’euros. Portant à 92,1 milliards d’euros le chiffre d’affaires généré depuis le début de l’année. Le panier moyen sur le trimestre s’est établi à 59,50 euros, niveau similaire à celui du troisième trimestre 2020. Le rythme d’achat s’est en revanche renforcé, passant de 13,8 à 14,5 achats en moyenne sur la période. Portant la dépense trimestrielle moyenne par cyberacheteur à 863 euros, en progression de 48 euros. Le cap des 2 milliards de transactions devait ainsi être franchi en 2022.

Le nombre de sites marchand s’est de son côté renforcé de 13% sur le trimestre, portant l’offre globale à 192.000 portails. "C’est le double en termes de croissance par rapport à ce qu’on a connu l’an dernier", indique Marc Lolivier, délégué général de la fédération de la vente en ligne (Fevad). "Sans doute un effet des mesures d’accompagnement à la digitalisation des PME, qui ont permis de maintenir cette progression".

Sur ce trimestre, l’e-commerce a pesé 14% de la vente de détail, selon l'indice. Les ventes en ligne d’habillement se sont contractées de 6%, du fait de la réouverture des boutiques par rapport à un troisième trimestre 2020 marqué par le deuxième confinement. Le secteur beauté/santé recule pour sa part de 10%. L’activité des places de marché se stabilise pour sa part: après l’explosion de 19% connu il y a un an, elle s’inscrit en recul mesuré de 2,7% sur la période. Quant au mobile, il représente désormais 49% des ventes du panel ICE 100 réunissant les plus gros sites du marché français.


Fevad



"On s'est demandé si Internet avait l'an passé connu un pic", rappelle le président de la Fevad, François Momboisse. "Mais ce gain de croissance, nous voyons qu'il se consolide aujourd'hui. Des habitudes d'achat ont été prises par de nouveaux cyberacheteurs. On retrouve là-dessus une réalité bien connue du Drive: le plus difficile pour le client est de faire son premier panier".

Black Friday, achats de Noël et seconde main



Pour le quatrième trimestre, la Fevad table désormais sur une croissance de 15,4% des ventes, à 37 milliards d’euros. Croissance qui sera notamment portée par le Black Friday et le Cyber Monday. Selon une enquête Médiamétrie pour la Fevad, 79% des cyberacheteurs français ont l’intention de profiter de ces rendez-vous commerciaux. Une progression notable de 12 points par rapport au Black Friday 2020. Cette année, 66% entendent profiter du rendez-vous via Internet (+7 points), et 40% via les magasins physiques, en hausse notable de 18 points.

Parmi les 66% de cyberacheteurs prévoyant d'acheter en ligne pendant la phase de rabais, 57% envisagent de profiter de celle-ci pour acheter leurs cadeaux en ligne. Chiffre en progression de 4 points par rapport à l'an passé. Parmi les motivations évoquées, le montant est cité par 59% des sondés (+15 points sur un an), devant l'habitude prise par ailleurs d'acheter en ligne (38%, +11 points), et la limite des risques sanitaires (23%, -39 points).


Fevad



Au-delà du Black Friday, ce sont 78% des cyberacheteurs qui ont l'intention d'effectuer en ligne leurs achats de Noël. Le budget moyen serait de 219 euros. Un chiffre similaire à celui de l'an passé, selon 67% du panel, contre 25% évoquant un budget réduit. Derrière ces chiffres, Médiamétrie montre la force de la seconde main: 32% du panel a l'intention d'offrir des produits de seconde main achetés sur Internet. Parmi eux, 8% estiment que cela représentera la plupart des cadeaux effectués.

"Plus qu'une mode, c'est un véritable phénomène de fond", pour François Momboisse, qui relève que Vinted et LeBonCoin talonnent désormais Amazon en tête du classement trimestriel des meilleurs sites de vente. "Une information que l'on pourrait mettre en lien avec la chute du bio sur certains réseaux: le bio c'est cher, alors que la seconde main est également responsable, mais moins chère".

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com