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La Manufacture Charentaise : le dernier candidat à la reprise a une semaine pour renforcer son projet

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7 nov. 2019

Angoulême, 7 nov 2019 (AFP) - Le tribunal de commerce d'Angoulême a accordé jeudi une semaine supplémentaire au seul repreneur encore en lice pour le rachat de La Manufacture Charentaise (LMC), dernière fabrique en Charente de la célèbre pantoufle, afin qu'il boucle le financement de son dossier.


La Manufacture Charentaise


Le tribunal se prononcera jeudi prochain sur l'offre de Pascal Becker, ex-cadre supérieur du groupe suisse Givaudan (parfums et arômes), prêt à reprendre LMC actuellement en redressement judiciaire mais en y maintenant seulement 38 emplois contre 108 aujourd'hui.

"Rien n'est clair dans votre offre de reprise", a indiqué lors de l'audience son président Jean-Luc Rousseau, notamment en terme de garanties bancaires. Le répit d'une semaine devra "clarifier les choses. En l'état, votre dossier n'est guère recevable", a-t-il ajouté.

Interrogé par un correspondant de l'AFP, l'homme d'affaires a assuré qu'il avait "bon espoir" d'obtenir les garanties financières demandées. Cinq salariés ont par ailleurs annoncé préparer une offre de reprise: "Nous sommes en pourparlers avec des investisseurs locaux et régionaux", a dit Me Charline Hubert-Rosse, l'avocate qui porte les intérêts de ces salariés.

Présidée par Renaud Dutreil, ex-ministre du gouvernement Raffarin, qui détient la moitié des parts, LMC est le fruit du regroupement en 2018 de quatre fabricants des célèbres chaussons charentais.

L'entreprise avait obtenu il y a moins d'un an un label qui garantit son savoir-faire, l'"indication géographique" délivrée le 25 mars par l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Selon une source proche du dossier, la société a subi en un an une forte baisse de son chiffre d'affaires, une situation notamment due à des problèmes de direction et de "mauvais choix de commercialisation", notamment en abandonnant trop rapidement ses ventes traditionnelles en grande surface pour se tourner vers le haut de gamme. Un repreneur potentiel, les Tricots Saint-James, avait jeté l'éponge fin octobre.

Née à la fin du XIXe siècle, la charentaise est issue des rebuts de fabrication des industries textiles et papetières situées sur le fleuve Charente. Elle est encore fabriquée dans la Dordogne voisine.

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