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La Semaine de la mode de Londres rend hommage à McQueen, son enfant terrible

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19 févr. 2010

LONDRES, 19 fév 2010 (AFP) - Le monde de la mode britannique s'est retrouvé vendredi pour la présentation des collections automne-hiver 2010 à Londres, mais le récent suicide de son enfant terrible, le styliste Alexander McQueen, a jeté un voile sombre sur l'événement traditionnellement festif.

Alexander Mc Queen
Harold Tillman, président du BFC

Le suicide du styliste de 40 ans, qui s'est pendu le 11 février à son domicile londonien, a frappé de stupeur le monde entier, au moment où la saison des défilés ne faisait que débuter. Emotion particulièrement palpable à Londres où le couturier a grandi, étudié et fait ses premiers pas sur les podiums, avant de céder aux sirènes de Paris.

"Tout va être très sombre, il n'est même pas encore enterré. Tout le monde se sent encore un peu groggy", a déclaré à l'AFP une porte-parole du British Fashion Council (BFC), organisateur de la London Fashion week.

Ses pairs ont prévu un hommage "simple et respectueux", organisé en accord avec sa famille: les participants de la Fashion week, qui se déroule jusqu'au 24 février, peuvent déposer des messages sur un panneau à Somerset House, principal site de présentation des collections.

Ces messages seront ensuite rassemblés dans un livre qui sera remis à la famille de McQueen.

Dès l'ouverture vendredi matin, quelques missives évoquaient la "constante inspiration" engendrée par le styliste, un "gentleman dont la vision n'était pas toujours comprise", "un véritable génie qui nous manquera".

En donnant le coup d'envoi de la Semaine, le président du BFC Harold Tillman a rendu hommage à "l'un des plus grands stylistes britanniques. Son influence sur Londres et l'industrie internationale de la mode a été extraordinaire. Il nous manquera énormément".

"Avec détermination, ardeur au travail et génie", McQueen est devenu "l'une des étoiles guidant Londres", quittant l'école avec peu de qualifications pour démontrer que la capitale britannique est une "ville d'opportunités", a-t-il dit avant de respecter une minute de silence.

Londres est l'une des quatre prestigieuses scènes mondiales de la mode --avec Paris, Milan et New York-- mais est davantage considérée comme un incubateur de jeunes talents qu'un lanceur de tendances.

Outre le panneau du BFC, la plate-forme On/Off --qui présente des stylistes indépendants-- a installé un mur composé de baladeurs iPod touch diffusant les défilés des créations de McQueen pour sa propre griffe ainsi que lorsqu'il était chez Givenchy.

"Je voulais simplement faire quelque chose (...) qui montre combien nous le respections lui, et son inspiration pour un si grand nombre de nos stylistes", a expliqué Lee Lapthorne, directeur de On/Off.

Tout ressentiment à l'égard du "bad boy" de la mode britannique qui refusait de revenir sur les podiums londoniens, même après les récents retours de Vivienne Westwood, Matthew Williamson, Burberry et Pringle of Scotland, s'est envolé.

Cette édition a de nouveau attiré ces poids lourds, pour le plus grand plaisir des organisateurs et des fashionistas qui ont considéré la Fashion week de septembre dernier comme la meilleure jamais tenue.

Les valeurs montantes comme Christopher Kane, Erdem, Marios Schwab, Mark Fast ou encore Peter Pilotto vont côtoyer les "vétérans" tels John Rocha, Paul Costelloe, Caroline Charles ainsi que Betty Jackson, Julien Macdonald, Jasper Conran et Nicole Farhi.

Et, innovation cette année, les défilés du programme officiel --qui compte 68 stylistes-- seront diffusés en direct sur l'internet, mettant fin à la course effrénée des fashion victims pour obtenir un précieux sésame afin d'assister aux présentations. C'est surtout le moyen pour Londres de montrer sa créativité, immédiatement et dans le monde entier.Par Alice Ritchie

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