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19 mai 2022
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La mode italienne remonte la pente, mais les sanctions en Russie étranglent ses PME

Publié le
19 mai 2022

"Les ventes enregistrées fin de 2021 et en ce début d’année sont très encourageantes. Notre secteur a atteint un chiffre d’affaires de 83,3 milliards d’euros l’an dernier, progressant de 21,2%. Sur les deux premiers mois de 2022, la croissance est de 25%, avec des exportations en forte hausse. Honnêtement, on s’attendait à moins. En dépit des actuelles tensions, nous pensons récupérer et même dépasser notre niveau pré-pandémie en 2022", déclare le président de la Chambre nationale de la mode italienne (CNMI), Carlo Capasa, à l’occasion de la présentation du programme de la Fashion Week de Milan de juin.


Un look Dolce & Gabbana de l'automne-hiver 2022/23 - © PixelFormula


Les incertitudes liées à l’actuelle situation géopolitique conditionnent inévitablement les prévisions pour 2022. Néanmoins, la Camera della Moda table sur un chiffre d’affaires, incluant textile, maroquinerie, habillement, chaussures, bijoux, beauté et lunettes, de 92 milliards d’euros, avec une hausse de 10,5% par rapport à 2021 et de 2,1% par rapport à 2019. Les exportations de la mode italienne notamment ont bondi de 23% entre janvier et février 2022, par rapport à la même période un an plus tôt. Poussées par la reprise de la demande interne, les importations s’envolent quant à elles de 30,8% sur les deux premiers mois de l’année.

Carlo Capasa se dit confiant, mais reste réaliste, évoquant les nombreuses criticités, qui touchent le secteur de la mode. A commencer par l’inflation, qui a atteint 6% en avril dans la péninsule, tandis que les prix concernant les articles de mode n’ont augmenté que de 1,3%. En revanche en mars, les prix industriels des produits de la mode ont grimpé de 36% sur un an, en raison de l’augmentation des tarifs de l’énergie et des matières premières. "Jusqu’ici, les marques ont absorbé cette inflation qui a touché la filière en amont, mais si la tendance persiste la situation risque de s'aggraver. Avant, le coût de l’énergie pour un producteur de tissu représentait 10% de son chiffre d’affaires. Aujourd’hui il arrive à 30%", souligne le président de la CNMI.

A cela s’ajoute la pandémie en Chine, qui via des confinements massifs est en train de bloquer d’importants centres de production, mais aussi des destinations clés pour les produits du made in Italy, telles que Shanghai et Pékin. Enfin et surtout: la guerre en Ukraine et les sanctions européennes envers la Russie sont en train d’impacter fortement les PME de la mode italienne, et pas seulement les chausseurs de la région des Marches, qui étaient les plus exposés sur le marché russe.

L’Union européenne a interdit l’exportation en Russie de tout article de luxe d’une valeur de plus de 300 euros. Un seuil, qui permettait théoriquement à de nombreuses entreprises transalpines de continuer à faire du business avec les revendeurs russes, ce prix concernant la vente en gros et non au détail. Or, les banques bloquent tout type de transactions avec la Russie.

"Nous respectons les sanctions, mais en n’acceptant pas les paiements de nos clients russes, les banques nous empêchent de livrer nos marchandises. Compte-tenu que la Russie représentait 50% de nos exportation et l’Ukraine 25%, on est fortement pénalisés. Nos stocks sont pleins à craquer", fustige Giulio di Sabato, président de l’association Best Showroom et titulaire du showroom milanais Sari Spazio, qui distribue des griffes telles que Philipp Plein et Malloni. "Les PME contribuent à réaliser près de la moitié du chiffre d’affaires total de la mode, 70% d’entre elles exportent, et 50% vers la Russie", rappelle-t-il. "Elles font travailler des milliers de personnes. La situation est grave. De nombreuses entreprises italiennes risquent de faire faillite".

"Le problème est vraiment très sérieux, c’est une tragédie", enchérit Gigliola Maule, la présidente de l’association Camera Showroom Milano. "On se retrouve pratiquement impactés sur deux saisons, puisqu’on n’a pas pu livrer le printemps-été 2022 et l’on ne peut commercialiser l’automne-hiver 2022/23. La Russie a longtemps soutenu le marché italien, en particulier ces cinq dernières années en permettant à de nombreuses petites marques de survivre, alors que la moitié des boutiques ont fermé dans la Péninsule. Je ne sais si on arrivera à tenir encore une saison", conclut-elle.

Selon les chiffres publiés par la CNMI, les exportations italiennes vers la Russie avaient déjà ralenti en début d’année, enregistrant une progression de 9,1% entre janvier et février, soit nettement inférieure par rapport à la moyenne, et se sont effondrées de 50,9% en mars, par rapport au même mois un an plus tôt.

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