AFP
2 nov. 2009
La prestigieuse maison Chanel en procès contre une PME
AFP
2 nov. 2009
BESANÇON, 2 nov 2009 (AFP) - Le tribunal de commerce de Paris examinera vendredi 6 novembre une plainte pour contrefaçon et rupture de contrat déposée par l'entreprise de textile World Tricot contre la prestigieuse maison Chanel, a-t-on appris lundi 2 novembre auprès des deux parties.
Basée à Lure (Haute-Saône) et spécialisée dans la maille de luxe, la PME World Tricot avait assigné Chanel en justice, en septembre 2005, pour "contrefaçon et parasitisme" et "rupture abusive de relation contractuelle".
La directrice de World Tricot, Carmen Colle, affirme avoir reconnu un de ses échantillons de tissu dans la vitrine d'une boutique Chanel à Tokyo en mars 2005 et soutient que l'enseigne de luxe a "sans raison", et drastiquement, réduit ses commandes à partir de la fin 2004.
Chanel en revendique la création et réfute fermement les accusations de contrefaçon. "Le fait d'exécuter un échantillon de crochet sur la base de consignes précises fournies par le Studio de Création de Chanel ne permet pas de revendiquer la création d'un modèle", selon la maison.
Elle "revendique la création de l'échantillon de maille" et avance que World Tricot était déjà en difficulté avant sa première collaboration avec Chanel en 1999.
World Tricot, qui emploie aujourd'hui 12 salariés (contre 90 entre 1999 et 2001), réclame plusieurs millions d'euros de dommages et intérêts.
Fin janvier, l'entreprise, jusqu'alors en redressement judiciaire, s'est vu octroyer par le tribunal de commerce de Vesoul un avis favorable à la poursuite de son activité sur dix ans.
L'audience est prévue vendredi à 14H00 au tribunal de commerce de Paris.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.