PARIS (Reuters) - La dernière offre de reprise de la maison de couture Christian Lacroix émanant d'un cheikh des Emirats arabes unis est jugée "globalement très satisfaisante" par l'administrateur judiciaire chargé du dossier.

Le styliste Christian Lacroix au défilé de sa collection haute couture Printemps-Eté 2009 à Paris, le 27 janvier 2009. Photo : AFP.

"Une solution est proche d'aboutir avec le cheikh d'Ajman (...) elle est globalement très satisfaisante", a déclaré à Reuters Régis Valliot, précisant qu'une offre formelle allait être déposée dans les tout prochains jours.

Le cheikh d'Ajman, un des plus petits Etats des Emirats, propose de reprendre la totalité des 120 salariés du groupe, ses 14 millions de créances à l'égard de ses fournisseurs, ainsi qu'une partie de la dette d'environ 30 millions d'euros contractée par les frères Falic, propriétaires de la maison de couture, auprès de sociétés de leur propre groupe.

En outre, il entend doter la société de 70 millions de fonds propres, afin de lui permettre de relancer l'ensemble de ses activités (haute-couture, prêt-à-porter, licences).

Les frères Falic, entrés en discussion avec le cheikh d'Ajman, neveu du cheikh au pouvoir, pourraient ainsi renoncer à leur plan de redressement.

L'administrateur judiciaire a également indiqué que le financier Maurizio Borletti n'avait pas déposé d'offre formelle à ce jour et que ses discussions avec les frères Falic n'avaient pas abouti.

Le couturier Christian Lacroix, qui s'était dans un premier temps associé à l'homme d'affaires italien, s'est rapproché du cheikh d'Ajman avec lequel il a entamé des discussions.

Les autres repreneurs restent en lice, à savoir le cabinet de conseil Bernard Krief Consultant, repreneur d'Heuliez et de DMC, et la Financière Saint-Germain, holding de l'homme d'affaires Prosper Amouyal, propriétaire des cristalleries Lalique et Daum.
Pascale Denis, édité par Danielle Rouquié