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13 déc. 2022
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Le dirigeant de Superdry Julian Dunkerton a envisagé une sortie de la Bourse de la société

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13 déc. 2022

Julian Dunkerton aurait envisagé une offre de rachat pour Superdry, le label de mode casual qu'il a cofondé et dirige actuellement. Il se serait entretenu avec des sociétés de capital-investissement au sujet d'une éventuelle opération, tandis que le cours de l'action de l'entreprise cotée en Bourse continue de chuter.


Superdry


Cependant, la question reste ouverte quant au fait qu’une reprise pourrait se concrétiser. Des sources proches de l'entreprise ont déclaré qu'il n'y avait pas de "discussions actives" au sujet d’une opération de retrait de la Bourse et qu'aucun conseiller n'avait été désigné pour une vente éventuelle.

C'est ce qu'affirme le Sunday Times, qui précise également que le détaillant avait refusé de commenter cette information.

Le journal affirme que des pourparlers ont eu lieu cette année et que M. Dunkerton, qui détient 23,9% du capital de l'entreprise, transférerait sa participation dans un nouveau véhicule privé, qui serait propriétaire de l'entreprise de vente de vêtements au détail et en gros.

Une source proche des négociations a déclaré au journal que ces discussions avaient eu lieu car Dunkerton considérait le prix de l’action comme "super bon marché".

Dans quelles mesures le sont-elles réellement? Vendredi, les actions ont clôturé à 105,5 pence (1,22 euro) chacune, ce qui confère à la société une capitalisation boursière de moins de 87 millions de livres, soit 101,3 millions d’euros. Les actions sont cotées à la bourse de Londres depuis 2010 et, bien qu'elles aient connu des hauts et des bas au cours des douze dernières années, elles ont atteint une valeur plutôt élevée pendant la majeure partie de cette période.

Comme Ted Baker (désormais privé), Superdry était autrefois la coqueluche du marché boursier et, début 2018, les actions s’échangeaient pour plus de 20 livres sterling, soit 23 euros, chacune. Mais, encore une fois comme Ted Baker, l'entreprise a été confrontée à un certain nombre de problèmes, et la valeur de l'action a commencé à baisser avant même la pandémie.

Lorsque l’épidémie de Covid s’est réellement déclarée, les actions sont tombées à 109 pence (1,26 euro) peu après l'annonce du premier confinement, en 2020. Mais bien qu'elles soient remontées à partir de là pour atteindre plus de 4 livres sterling (4,66 euros) chacune en juin 2021, elles ont continué à baisser depuis lors, jusqu’à leur faible valeur actuelle.

Cependant, après l'article du Sunday Times, les actions se sont échangées tôt lundi matin à 106,6 pence, soit 1,23 euro. Il s'agit d'une hausse de moins de 2%, hissant l’évaluation de l'entreprise à 88 millions de livres sterling, soit 102,4 millions d’euros. Bien que la hausse ait été clairement bienvenue, la faible importance de ce rebond semble refléter l’absence de négociations de rachat pour le moment.

Comme mentionné précédemment, les négociations autour d’un éventuel rachat semblent au point mort, et le Sunday Times révèle d’ailleurs que Julian Dunkerton se méfierait de toute transaction qui pourrait risquer d’alourdir la dette de Superdry. Les investisseurs actifs, qui possèdent près de 5% des actions, constitueraient un obstacle supplémentaire.

Indépendamment de ce qui se passe, le détaillant semble être sur la voie du redressement, avec un bénéfice avant impôt de 17,9 millions de livres (20,8 millions d’euros) pour un chiffre d'affaires atteignant 609,6 millions de livres (709,9 millions d’euros) pour l'exercice clos le 30 avril.

Cependant, un problème majeur se pose concernant l'avertissement sur la continuité de l'exploitation, le détaillant n'ayant pas encore convenu d'une extension de sa facilité de prêt adossée à des actifs de 70 millions de livres. Une facilité qui expire à la fin du mois prochain.
 

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