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11 mars 2013
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Le groupe Cortefiel en quête de croissance via l'international

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11 mars 2013

Luis Gonzalez et Ignacio Sierra devant le flagship parisien de Springfield

Le 7 mars, Springfield ouvrait son flagship tricolore face à l’Hôtel de Ville de Paris. Une ouverture qui intervient sur fond de consolidation du groupe Cortefiel, qui affiche de fortes ambitions pour l’Asie et la Russie.

Cortefiel a ainsi repris la main sur ses opérations en Russie, où le groupe compte quelque 67 enseignes Springfield et Women’Secret. Un développement auquel s’ajoute une série de premières opérations menées dans les Balkans via Springfield, avec un ensemble de six pays visés. "Nous opérons aussi bien en propre qu’en franchise, avec 300 franchisés pour 550 succursales", explique Luis Gonzalez, directeur de Springfield. "En Europe, nous gérons surtout directement, car nous connaissons le marché. Mais, pour les pays plus lointains, nous comptons sur des partenaires qui pourront nous apporter leur maitrise des attentes locales".

C’est ainsi que le groupe travaille désormais avec le Avic Trading pour le développement de ses marques, et The Brazic House pour Women’Secret. Le développement russe passait quant à lui depuis 2010 par Melon Fashion Group, avant d’être repris en direct. Deux stratégies distinctes qui permettront notamment à Springfield d’ouvrir une cinquantaine d’adresses chinoises et une centaine de points de vente russes dans les cinq prochaines années.

D’ici-là, le groupe entend rester prudent dans le déploiement de ses enseignes en France. "Pour Women’Secret, par exemple, c’est un marché mature, exigeant: c’est la capitale mondiale de la corseterie", explique Ignacio Sierra, directeur stratégie de Cortefiel. "Nous y allons donc plus prudemment que pour Springfield. Quant à Cortefiel, qui est notre marque la plus espagnole, nous l’installerons en France bientôt. Mais la marque ne s’est déployée à l’international que récemment, et nous consolidons pour l’heure nos positions, notamment au Portugal".

Car le groupe doit en effet affronter sur ses marchés clefs des circonstances difficiles, avec une Europe du Sud durement touchée par la crise de la dette. "L’Italie fonctionne mieux que l’Espagne, où c’est très difficile, tout comme au Portugal", indique ainsi Ignacio Sierra. "Mais notre stratégie de développement international a rempli son rôle en permettant de compenser les effets négatifs. Et pour l’heure, nous sommes particulièrement concentrés sur le cas de la Russie, où nos marques répondent à une réelle demande".

Une stratégie russe qui n’empêche pas le groupe de lorgner vers les Etats-Unis, marché pour lequel Cortefiel recherche un "partenaire puissant". Côté Amérique Latine, où le groupe a commencé à se développer, l’entreprise compte sur la montée en puissance de la classe moyenne pour doper ses ventes. En attendant, en plus de ses centres logistiques d’Aranjuez (Espagne) et de Hong Kong, un troisième entrepôt devrait voir le jour à Moscou. Signe que la croissance devrait arriver, dans un premier temps, de l’Est.

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