Par
AFP
Publié le
10 févr. 2012
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Le patron d'Hermès ne voit aucune synergie possible avec le groupe LVMH

Par
AFP
Publié le
10 févr. 2012

PARIS, 10 fév 2012 (AFP) - Le patron d'Hermès, Patrick Thomas, a dit à l'AFP ne voir aucune synergie possible entre sa maison et le géant du luxe LVMH, qui détient 22,28% du sellier, et s'est étonné que le PDG de LVMH, Bernard Arnault, ait assuré la semaine dernière n'avoir jamais voulu prendre le contrôle de Hermès.

"Je constate une contradiction entre les propos de Bernard Arnault et ceux de son bras droit, Pierre Godé", a dit Patrick Thomas à l'AFP.

"M. Arnault a dit qu'il n'avait pas l'intention de prendre le contrôle d'Hermès. Moi, je vous cite un article du Figaro le 18 mars 2011 où Pierre Godé disait que LVMH attendrait 'un siècle voire deux s'il le faut' pour le faire", a ajouté Patrick Thomas.


afp.com/Philippe Lopez

Dans l'article du Figaro, M. Godé affirmait également: "si les héritiers souhaitent un jour se retirer, nous pensons pouvoir apaiser toutes leurs craintes quant à notre côté 'grand public' ".

En présentant le 2 février les résultats annuels de LVMH (Louis Vuitton, Céline, Givenchy, Dior...), le PDG et milliardaire Bernard Arnault avait affirmé n'avoir "jamais eu l'intention de prendre le contrôle d'Hermès". Il avait réaffirmé la nature "amicale" de la participation de LVMH dans Hermès quoi qu'en pensent ce dernier et un certain nombre d'analystes.

Quant à d'éventuelles synergies entre les deux groupes, Patrick Thomas juge que "ce n'est pas envisageable: pour des synergies communes, il faut que les cultures d'entreprise soient communes. Ce qui n'est pas du tout le cas à ce jour".

Bernard Arnault avait lancé le 2 février une nouvelle perche à Hermès: "si on nous demande un peu d'aide ou de conseil ou juste des synergies, nous sommes tout à fait disposés à l'apporter", avait-il déclaré.

Hermès, qui se présente en artisan familial raffiné, ne veut rien avoir à faire avec LVMH, vu comme un industriel du luxe en quête d'abondance.

"Avec LVMH, il n'y a plus de problème", a dit Patrick Thomas à l'AFP. "La famille Hermès a mis à l'abri plus de 50% de son capital. La maison est protégée pour au moins les vingt années qui viennent et probablement plus. Le risque d'une prise de contrôle par un groupe financier externe est nul".

LVMH s'est invité au capital d'Hermès depuis fin 2010, au grand dam des héritiers familiaux du sellier. Pour contrecarrer les appétits du groupe, la famille a monté une holding, H51, où sont verrouillés pour vingt ans 50,2% des parts de la maison de luxe.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.