Des salariés du fabricant de lingerie féminine Lejaby ont manifesté lundi 12 avril, près de Lyon, avec des soutiens-gorge et culottes par-dessus leurs vêtements, dans un pied-de-nez à un projet de restructuration prévoyant 197 suppressions d'emplois.

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"On avait envie de faire voir au public ce qu'on faisait", a déclaré à l'AFP dans un sourire Martine Picot, dans un ensemble vert vif, parmi une centaine de manifestants réunis à Rillieux-La-Pape, près de Lyon, devant le siège du groupe.

"C'est la septième fois que je suis licenciée du secteur du textile. Là, j'ai les moyens de me défendre", a ajouté Mme Picot, alors que les manifestants réclament de meilleures indemnités de départ.

Un Comité central extraordinaire sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) s'est tenu lundi matin, avec comme seule avancée la nomination d'un expert qui doit donner son avis sur le plan social.

Derrière l'employée, accompagnée de deux collègues portant une lingerie rose et orange, était placardé sur la façade un soutien gorge géant blanc pour rappeler "la disparition d'un savoir-faire français", selon les syndicats, au profit d'une sous-traitance tunisienne et asiatique.

"Lejaby en lutte pour le maintien de l'emploi", "Gardons nos emplois en France" ou "encore non à la disparition de notre savoir-faire", indiquaient aussi pancartes et banderoles.

Le 1er avril, la direction a annoncé son intention de fermer trois de ses sites de production à Bourg-en-Bresse et Bellegarde dans l'Ain et Le Teil en Ardèche, avec la suppression de 197 postes sur 653 en France, en justifiant un "fort ralentissement" de ses ventes.

Lejaby, crée en 1930 à Bellegarde-sur-Valserine et racheté en 2008 par le groupe autrichien Palmers Textil auprès de l'Américain Warnaco, fabrique également les maillots de bains Rasurel.