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7 juil. 2015
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Leonard s'apprête à ouvrir à Shanghai

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7 juil. 2015

Créée en 1958 par Daniel Tribouillard, Leonard est une des rares Maisons de luxe françaises à être encore indépendante. « Une position pas facile, selon la fille de Daniel Tribouillard, Nathalie Tribouillard-Chassaing, notamment lorsqu’on recherche des points de vente et que l’on se trouve confronté aux moyens des grands du luxe ». Mais qui a plusieurs avantages comme celui de piloter une évolution tant produit que marché sans être conduit à tout bouleverser parce qu’un actionnaire le demande ou plutôt l’exige.

Leonard Paris - Fall-Winter2015 - Womenswear - Paris - © PixelFormula

C’est ainsi une sorte de mutation douce qu’entend piloter la directrice générale de la Maison. C’est aussi le rôle assigné à Yiqing Yin, depuis janvier 2014 directrice artistique de Leonard aux côtés de Daniel Tribouillard, où elle a remplacé Véronique Leroy. « C’est une sorte de transition interne nécessaire, souligne Nathalie Tribouillard-Chassaing afin de séduire une nouvelle cliente, plus jeune, tout en gardant bien sûr nos clientes fidèles. »

Si Yiqing Yin a pu donner « quelques frayeurs » à Daniel Tribouillard en jouant au tout début du noir et blanc peu cher à la Maison, aujourd’hui la collaboration active entre le fondateur et la directrice artistique fonctionne. Et, comme le précise Nathalie Tribouillard-Chassaing, Yiqing Yin peut faire ce qu’elle veut pour le podium.

La directrice générale de Leonard s’est aussi attelée à ouvrir de nouveaux points de vente. En février dernier, la griffe a ouvert dans le centre Ocean Terminal à Kowloon à Hong Kong. Dans quelques semaines, avec un peu de retard, elle ouvre au Plaza 66 à Shanghai. Ce sera le premier magasin de la griffe en Chine continentale. 
 
« C’est une ouverture très importante pour nous car Leonard n’est pas très reconnue en Chine. Nous pensons d’ailleurs changer notre fusil d’épaule en y signant avec un distributeur. »  
 
Aujourd’hui, le succès de Leonard est surtout assuré via le Japon et la Corée. La griffe compte 80 boutiques dans ce pays. En deuxième position vient la Corée avec 10 points de vente. En France même, son pays d’origine, Leonard ne compte en fait que trois points de vente : deux à Paris (rue du Faubourg Saint-Honoré et avenue Pierre 1er de Serbie) et un à Cannes.
 
« Notre présence en Chine est d‘autant plus importante en termes d’image que notre cliente chinoise est généralement plus contemporaine qu’en Europe et au Japon », souligne-t-elle.
 
Nathalie Tribouillard-Chassaing admet aussi avoir perdu une partie de la clientèle russe ces dernières saisons.
 
La Maison compte aussi sur sa deuxième ligne fuchsia, moins chère et plus facile en termes de style. Elle est réalisée par le bureau de style. Le t-shirt y est vendu 200 euros, la robe 350 euros. La ligne pourrait d’ailleurs bénéficier d’un concept de  magasin spécifique, probablement le premier ouvrant à Paris. Une manière là aussi de faire évoluer la Maison…

Au global, Leonard revendique un chiffre d'affaires sous la griffe de 150 millions d'euros dans le monde.

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