PARIS, 24 oct 2006 (AFP) - Le budget textile moyen annuel par foyer en France s'est établi à 672 euros en 2006, soit 27 euros de moins qu'en 2004, indique une étude du cabinet TNS Worldpanel, qui souligne que les consommateurs attendent de plus en plus les soldes pour s'habiller.

Les chaînes spécialisées (comme Zara, C&A, Kiabi ou H&M) continuent de gagner des parts de marché, tant en centre-ville qu'en périphérie, alors que les achats sur internet explosent. Selon l'étude, 7,4 % des foyers français ont acheté au moins un article textile sur internet en 2006.

Le prix est un facteur clé du choix de la chaîne, en moyenne 29,1 % de personne déclarant choisir généralement le magasin le moins cher pour l'achat d'un vêtement. En outre, 35 % des achats des chaînes en périphérie sont réalisés pendant les périodes de soldes, contre 29 % en 2004.

"Par conséquent sous la pression des promotions, des lots et des marques propres en distribution alimentaire, les familles réalisent des achats de textile en plus grosses quantités mais moins souvent", selon TNS Worldpanel.

Les chaînes de centre-ville s'imposent comme le premier circuit de distribution. "Parmi les nombreuses chaînes gagnantes, on peut citer Armand Thierry qui réalise le plus fort gain de clientèle (450 000 foyers acheteurs en plus) et le plus fort gain de fidélité de sa clientèle (parmi les 20 premières enseignes du marché textile)", selon l'étude.

Face à la montée en puissance des chaînes, les hypermarchés ont tenté de riposter par le biais de cartes de fidélisation, comme dans l'alimentaire, mais cette mécanique "ne porte pas ses fruits en textile".

"Les hypermarchés présentent un véritable paradoxe: un tiers de la clientèle qui vient faire ses courses alimentaires dans une enseigne d'hyper, n'y achète pas de textile", souligne Nathalie Lestrat, directrice de l'unité mode et textile de TNS Worldpanel.

"Parallèlement, plus de la moitié de la clientèle possède une carte de magasin (fidélité et/ou paiement). Il y a là matière à s'interroger sur la dynamisation du rayon textile et l'attractivité de l'assortiment pour cette clientèle captive", selon Mme Lestrat.