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Les "petites mains" de LVMH dans le Nord refusent la fermeture de leur usine

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13 févr. 2007

PARIS, 13 fév 2007 (AFP) - Une centaine de salariés de la société de confection ECCE, parmi lesquels des "petites mains" de l'usine de Poix-du-Nord devant fermer en raison du choix de son principal client, LVMH, de produire dans les pays de l'Est, ont manifesté mardi 13 février à Paris, a-t-on appris de source syndicale.


Une ouvrière de la société de confection ECCE manifeste le mardi 13 février
Photo : Audrey Tcherkoff

Un comité central d'entreprise se tenait mardi au siège d'ECCE, lors duquel était examiné le projet de fermeture, avant fin 2007, de cette dernière usine en France consacrée au prêt-à-porter masculin haut de gamme (pour les marques Kenzo et Givenchy), employant 147 salariés.

LVMH a renouvelé son contrat de licence de fabrication avec ECCE mais il ne précise pas les quantités devant être produites à Poix-du-Nord. Toutes les productions seront délocalisées dans les pays de l'Est, de source syndicale.

A terme, la centaine de salariés du site de logistique de Prouvy (Nord) et la cinquantaine de salariés du siège, à Paris, seraient également menacés, selon la CGT.

"En 2003, 160 suppressions d'emplois, en 2006, 80 suppressions d'emplois, en 2007, 147 suppressions d'emplois, cela suffit!", indique un tract syndical diffusé par les déléguées du personnel, faisant état de précédents plans sociaux.

A l'usine de Poix-du-Nord, "nous ne sommes quasiment que des femmes seules ou dont les maris sont au chômage, notre moyenne d'âge est d'une quarantaine d'années, le bassin d'emploi est sinistré", a décrit à l'AFP une déléguée du personnel.

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