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15 sept. 2022
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Les robes de mariées Laure de Sagazan séduisent de Paris à Tokyo

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15 sept. 2022

Rue du Faubourg-Poissonnière, dans le Xe arrondissement parisien, c’est au fond d’une cour à l’abri des regards que s’épanouit l’univers rétro et délicat de la créatrice de robes de mariées Laure de Sagazan. Baigné de lumière, cet écrin de 600 mètres carrés est avant tout un lieu de création, au sein duquel s’affairent 35 modélistes, rappelant que depuis 2019 la maison détient le label d’Entreprise du Patrimoine Vivant.


L'atelier Parisien de Laure de Sagazan - DR


"J’ai travaillé pendant trois ans comme styliste chez Ba&sh. En 2008, une de mes cousines m’a demandé de lui créer sa robe de mariée car elle ne trouvait pas dans les marques traditionnelles de l’univers de mariage quelques chose qui lui correspondait, de rétro, de vintage. C'est parti comme ça, doucement grâce au bouche-à-oreille. La première année, j’ai dû concevoir une quinzaine de robes et je me suis rendue compte que l’offre proposée était loin des aspirations des jeunes femmes de mon époque. Edouard, mon mari, qui était mon copain à l’époque, m’a dit Lance-toi maintenant si tu penses qu’il y a quelque chose à faire car tous nos amis vos bientôt se marier. Je me suis donc lancée, et un peu plus tard, Edouard a quitté son boulot dans la finance pour me rejoindre à plein temps", raconte Laure de Sagazan.

Véritablement lancée en 2011, la griffe qui porte son nom emploie donc aujourd’hui 35 personnes, des femmes qui conçoivent intégralement dans les ateliers parisiens les robes en sur mesure (20% des ventes), mais aussi en semi-mesure, que propose Laure de Sagazan. "En dessous des ateliers se trouve notre showroom où nos robes sont exposées. Il faut en moyenne six rendez-vous pour trouver, puis ajuster la robe de la future mariée", explique la créatrice également maman de trois jeunes garçons.


Robe de mariée de la nouvelle collection Laure de Sagazan - Laurent Nivalle


Le travail de Laure de Sagazan a trouvé un écho dans le monde entier, outre ses trente boutiques revendeurs, la marque compte deux boutiques à l’enseigne en Espagne, une en Italie et une au Chili. Et si en raison du Covid, l’écrin new-yorkais a fermé ses portes, Laure de Sagazan ouvrira avant la fin de l’année sa première boutique au Japon, à Tokyo. Un lieu qui adoptera un format inédit, puisque les robes seront à la location, comme il en est souvent coutume au Japon où les femmes arborent plusieurs tenues durant leur cérémonie de mariage.  

Si la marque, dont le prix moyen des robes s’établit à 3.000 euros, reste discrète sur ses performances financières, Laure de Sagazan indique être rentable depuis le premier jour: "C’est une activité saine qui permet de prévoir et de voir venir car on sait un an en avance comment va se passer l’année. Aujourd’hui nous grandissons de façon organique sans financement extérieur".

La griffe étoffe également son univers, sur son site marchand Laure de Sagazan propose ainsi de la lingerie conçue à partir des chutes de la dentelle de Calais. Une matière chère à Laure de Sagazan dont les racines familiales s’ancrent dans le nord de la France. La marque propose aussi des souliers fabriqués au Portugal pour compléter la silhouette de la mariée.


Silhouette de la nouvelle collection automne-hiver 2022/23 de Détours - Maud Chalard


Mais depuis 2020 c’est dans un autre univers que Laure de Sagazan s’épanouit, celui de l’enfant avec Détours, sa marque lancée fin 2020."L’enfant est une suite logique, une façon de prolonger notre histoire avec nos clientes".

Proposée uniquement via son e-shop, la griffe Détours adresse son univers poétique et vintage plutôt haut de gamme (environ 120 euros une veste matelassée) aux bébés de 6 à 24 mois et aux enfants de 3 à 10 ans. Récemment une modéliste dédiée à Détours a rejoint la société car la production de certaines pièces comme les jeans et les vestes, jusqu’alors confectionnées près de Paris, va être rapatriée dans les ateliers parisiens; les broderies sont quant à elles faites en Inde.

Et pour Détours, le futur proche pourrait se conjuguer avec l’ouverture d’une boutique à Paris.
 
 

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