Louis Vuitton s’essaye aux vitrines digitales pour sa dernière collection

Auteur :

Tanissia Issad

Publié le
26 févr. 2019

« Cartes postales futuristes ». C’est comme cela que Nicolas Ghesquière a nommé ses vitrines digitales, présentées dans douze magasins Louis Vuitton internationaux. Paris, Londres, New York, Los Angeles, Hong Kong, Pékin, Shanghai, Milan et Tokyo disposent depuis le 23 février de ces installations virtuelles imaginées par la scénographe Es Devlin, sous la direction artistique de Nicolas Ghesquière, créateur pour la collection de prêt-à-porter féminin du malletier.
 

Pensées comme des « vitrines spatiotemporelles », elles veulent présenter la possible ville de demain. « A l’ère de l’Anthropocène, nous devons plus que jamais nous projeter dans le futur afin de nourrir notre empathie pour les citoyens de demain, une irrationalité aujourd’hui encore abstraite. Pourtant, chacune de nos décisions aura une incidence sur les rues qu’ils emprunteront et l’air qu’ils respireront. Dès lors que le réseau de vitrines Louis Vuitton sera perçu comme une passerelle spatiotemporelle, nous commenceront à appréhender ce processus de changement de perspective », explique Es Devlin.
 
Dans ces vitrines, des vidéos de l’artiste américain Mike « Beeple » Winkelmann, qui a imaginé des imprimés exclusifs pour le défilé printemps-été 2019. Mais aussi des mannequins en mouvement, qui parcourent un véritable périple de 24 heures sous les yeux des spectateurs les plus patients.

Le défilé automne-hiver 2019/20 de Louis Vuitton clôturera la Fashion Week parisienne le mardi 5 mars 2019. Selon Bernard Arnault, PDG de LVMH, les ventes de la marque « ont largement dépassé les 10 milliards d’euros » en 2018, pesant pour plus de 20 % du chiffre d’affaires du groupe, de 46,8 milliards d’euros.