Mango n’ira pas en bourse. La marque a révélé dans la presse espagnole qu’elle ne souhaite pas franchir le cap, mais préfère au contraire financer son développement grâce à sa seule marge brute. Ses dirigeants confient également lorgner sur les Etats-Unis, la Russie et surtout la Chine où « il est facile d’atteindre les 1 000 magasins ».

Penelope Cruz pour Mango collection printemps-été 2008

Cette phrase, c’est le président Isak Andics lui-même qui l’a prononcée dans une interview accordée au quotidien espagnol Cinco Dias, soulignant qu’il « y a de nombreuses enseignes qui en ont déjà bien plus là-bas ».

Le ton est donc donné : Mango mise sur un développement autonome mûrement étudié et non sur l’appui financier d’éventuels actionnaires extérieurs. « Nous n’irons pas en bourse, ce n’est pas la panacée », assure ainsi Isak Andics, en insistant sur le fait que cela n’a rien à voir avec « un problème de liquidité ou un manque d’intérêt pour le développement de la marque ».

La griffe a d’ores et déjà annoncé vouloir investir 100 millions d’euros pour atteindre deux cents inaugurations de boutiques par an. Une stratégie qui devrait vite agrandir un réseau déjà fort de 1 094 espaces de vente repartis dans 89 pays. Et grâce à un budget final évalué à 760 millions d’euros, l’objectif affiché est d’atteindre les 2 000 boutiques en 2012, avec une présence renforcée aux Etats-Unis, en Russie et en Chine, et enfin de créer un nouveau centre logistique de 40 000 mètres carrés à Barcelone.

Grand concurrent du groupe Inditex, notamment propriétaire des marques Zara et Massimo Dutti, Mango espère pouvoir très bientôt doubler son bilan annuel prévisionnel, pour le moment évalué à hauteur de 1,4 milliard d’euros.

Par Matthieu Guinebault