Avec des pertes en hausse au premier semestre et un titre en chute libre depuis l’été, le groupe britannique Marchpole a stoppé mardi 4 novembre au soir toute son activité boursière, le temps de rassurer ses banquiers. Une mesure d’urgence qui souligne l’état actuel du propriétaire d’Emanuel Ungaro et de Jean Charles de Castelbajac.

Emanuel Ungaro

En dépit d’une levée de fonds de 2,5 millions de livres (3,1 millions d’euros) votée à la fin octobre, les finances du groupe Marchpole suscitent toujours l’inquiétude des investisseurs. Lors de l’assemblée générale annuelle du conseil, le groupe a ainsi expliqué que « les conditions des échanges sur l'exercice en cours continuent d'être extrêmement difficiles en raison de la détérioration des marchés de consommation, conséquence de la crise financière mondiale actuelle ».

« Le Conseil prend toutes les mesures appropriées pour faire face à l'environnement économique actuel, et pour maintenir un dialogue régulier avec ses banques, tout comme la plupart des entreprises exposées dans le secteur de la distribution », indique l’entreprise, qui ne cache donc pas les difficultés rencontrées avec ses investisseurs.

Une crise de confiance dont la réponse temporaire a surpris la bourse britannique mardi 4 novembre au soir : « Dans l'attente de l'issue de ces discussions, la société a, en conséquence, demandé à la FSA (Financial Services Authority) de suspendre les transactions et négociations entourant les actions de la société sur le London Stock Exchange, en attendant de clarifier la position financière du groupe ». Inscrite à 185,5 livres en mai dernier, l’action Marchpole ne pèse plus que 4,75 livres lors de cette mise entre parenthèses.