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Marketing d’influence: 60% d’infractions commerciales relevées en début d’année

Publié le
3 mai 2023

A l'heure où les parlementaires discutent la future loi d'encadrement du marketing d'influence, la Répression des Fraudes (DGCCRF) a accéléré les contrôles d'influenceurs au premier trimestre. Sur cinquante cas, pas moins de 60% des créateurs de contenus étaient en infraction. Ils sont désormais passibles de poursuites pour pratiques commerciales trompeuses.


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Si les noms des influenceurs concernés n’ont pas été communiqués, le ministère de l’Économie précise que ces créateurs de contenus n’étaient pas transparents quant au caractère commercial de leurs démarches, ni sur l’identité de la personne ou des sociétés pour le compte de laquelle ils agissaient.

La cinquantaine de contrôles menés ce trimestre est en soi une information: le chiffre est presque celui de l’ensemble des contrôles menés sur l’année 2022. Une accélération qui s’inscrit dans une phase législative de régulation du marketing d’influence. 

Bercy annonçait en mars le déploiement d’une "brigade d’influence commerciale", après une phase de consultation dédiée à préparer une régulation du secteur. Le mercredi 3 mai, la commission des Affaires économiques du Sénat examine la proposition de loi "visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux". 

Celle-ci va "donner à l’activité d’influence un cadre clair et plus sécurisant pour les consommateurs, grâce notamment à la définition de l’activité d’influence commerciale, à une clarification des règles à respecter en matière de publicité, et à un encadrement des relations commerciales entre les marques, les influenceurs et leurs agents", indique Bercy. "Ce texte renforce, en outre, les pouvoirs de la DGCCRF pour faire cesser plus rapidement les comportements illicites, et réaffirme au plan national les obligations des plateformes numériques (...) concernant la lutte contre les contenus illicites et la modération des comptes d’influenceurs".

Une proposition de loi à propos de laquelle la jeune fédération Umicc (Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenu) a très maladroitement tenté de prendre position en mars. Par son truchement, 150 influenceurs publiaient une tribune dont la rédaction approximative donnait l’impression d’être opposé à la loi. Indiquant n’avoir pas lu la tribune avant publication, nombre d’influenceurs s’étaient finalement désolidarisés, l’Umicc précisant de son côté avoir voulu prévenir une déformation de la proposition de loi initiale lors de sa navette parlementaire.
 

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