Mellow Yellow rationalise son offre, son réseau et se pique d’artisanat

Auteur :

Sarah Ahssen

Publié le
14 déc. 2020

Il y a un an, Bruno Van Gaver était rappelé au sein de Mellow Yellow, la marque de souliers qu’il a fondée en 2003, puis vendu au groupe Eram en 2011. Sa mission: chapeauter le volet créatif de la griffe, qui au diapason avec les autres enseignes d’Eram, se réorganise. "Ces dernières années beaucoup de choses ont changé. Nous n’avons plus les mêmes envies que dans les années 2000, où la surconsommation et la standardisation étaient de mise ", explique Bruno Van Gaver.

Rationaliser, c’est donc le maître mot pour (ré)ancrer Mellow Yellow dans une ère où la consommation se fait plus raisonnée et plus éthique. La marque a ainsi réduit son parc de fournisseurs, son offre et son réseau de distribution. La profondeur de stocks, tout comme celle de l’offre, ont par exemple été diminuées de 30%, mais le plus gros changement s’applique à la distribution.

En effet, Mellow Yellow va se concentrer sur sa trentaine de boutiques à l’enseigne en propre et en affiliées, et sortir au printemps prochain du réseau wholesale. La marque gardera cependant une sélection de revendeurs comme les grands magasins.

L’envie de produire moins, s’accompagne aussi de l’envie de produire mieux et surtout moins loin. "Il est compliqué de travailler à l’autre bout du monde, et les idées ne sont pas toujours bien comprises", détaille Bruno Van Gaver. Plus de 80% de la production de Mellow Yellow, qui produisait précédemment en Asie notamment, s’effectue donc désormais en Europe, et le restant principalement au Brésil.

Enfin la créativité, qui fait l’ADN de la marque, n’est pas en reste puisque pour le printemps 2021 Mellow Yellow a fait appel à trois créateurs et artisans et proposera, en mars, avril et mai, des collaborations haut de gamme liées au voyage: la Birmanie, le Maroc et le Portugal. Des collections qui pour chaque destination se composeront de quatre à six modèles, et qui incluront aussi textile, céramique et sacs.