Le Munich Fabric Start reste fidèle à son image studieuse et conviviale. Le salon de tissus, qui a fermé ses portes le 2 février dernier, a vu sa fréquentation sur un an progresser de 4% à 17 600 personnes.

Le Munich Fabric Start a multiplié les conférences sur les tendances mode mais aussi sur la conjoncture - Photo DR

Le rendez-vous reste encore assez germanophone et certains exposants parlent de 80% d’acheteurs environ venus d’Allemagne. « Pour les sociétés françaises qui visent le marché allemand, c’est le salon de référence », commente Agnès Elisabelar d’Espace Textile à Lyon, qui a emmené 12 fabricants du Rhône-Alpes.

Pour d’autres, comme l’équipe de Grain de Malice, le salon est l’occasion de rencontrer des fournisseurs qui ne font pas forcément Milan et Paris. « Pour nous c’est un rendez-vous important. C’est le début des collections et de nombreux fournisseurs, notamment dans l’accessoire, ne font pas d'autres salons européens », commente Jochen Digel, membre du directoire de la société éponyme, qui est spécialisée dans les costumes modulables et le sportswear.

Les organisateurs citent parmi les entreprises venues Mustang, Drykorn, C&A, H&M, Marc O’Polo, Tommy Hilfiger, Hugo Boss, Armani ou encore Jean Paul Gaultier. « Nous sommes venus avec plus de 50 personnes », commente Kevin Lobo, directeur artistique de Boss Black. Les tendances mises en avant ont été le jaune et le développement durable. Un printemps/été 2013 qui s’annonce aussi compliqué en termes de visibilité. « C'est un salon intéressant mais très concurrencé en termes de prix. Les Turcs sont par exemple très présents sur le marché allemand. Nous fournissons des enseignes françaises alors que des grandes marques nous trouvent trop cher. Comment l’expliquer ? », conclut Jacky Haeffelin, directeur commercial de Virtuose, qui expose sur le nouveau segment dédié aux tisseurs pour les chemises haut-de-gamme.