Matthieu Guinebault
1 mai 2013
Paiement en ligne: l’e-commerce encore réticent face au 3D Secure
Matthieu Guinebault
1 mai 2013
Environ 22% des e-commerçants français proposeraient un paiement en ligne via 3D Secure. Une implantation faible comparé aux voisins belges, néerlandais ou allemands, notamment expliquée par la peur d’un effet négatif sur le taux de transformation. Crainte infondée, selon le fournisseur de solutions de paiement Ogone.
Le procédé 3D Secure permet aux portails de vérifier au paiement que le porteur de la carte est bien son propriétaire. Avec Verified By Visa ou MasterCard SecureCode, il demande à l’acheteur une information personnelle (ex.: date de naissance) ou un code envoyé par sms. Le procédé est désormais obligatoire pour tout nouveau contrat monétique. Mais les e-commerçants existants tardent encore à s’y convertir, malgré une progression de 25% du nombre d’utilisateurs entre 2011 et 2012.
"3D Secure souffre d’un déficit d’image qui date de son lancement en 2008", explique Simon-Pierre de la Seiglière, directeur Europe du Sud chez Ogone. "Faute d’une communication et d’un accompagnement adéquats, les commerçants y ont surtout vu une barrière à leur taux de transformation, eux qui recherchent avant tout à simplifier leur tunnel d’achat". Pourtant, les abandons au moment de l’identification ne représenteraient plus que 3% des transactions 3D Secure, en chute de 50% sur deux ans.
Pour contrer l’appréhension qui demeure, un nouveau procédé se fait jour: le 3D Secure "sélectif", ou encore "débrayable". Il permettrait aux commerçants d’instaurer ou non le procédé en fonction de divers critères. Il peut ainsi s’agir du montant du panier, du type de produit, du caractère suspicieux de la transaction et autres. Un dispositif face auquel les marchands se montreraient "plus ouvert" selon Simon-Pierre de la Seiglière.
Longtemps placée au centre de la stratégie de la Fevad (fédération française du e-commerce), la quête de confiance auprès des consommateurs se heurte en tout cas ici à un fort taux d’abandon constaté en ligne.
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