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Panama papers : GL Events et Apsys cités par Le Monde

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6 avr. 2016

Le Monde a continué ce mercredi 6 avril à épingler via les Panama papers, des particuliers et entreprises, notamment GL Events et Apsys, le promoteur via un de ses actionnaires, Gabriel Safdié.

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 Pour le spécialiste de l’événementiel notamment, actionnaire de Première Vision SA, Le Monde évoque une société offshore basée aux Iles Vierges et qui a permis à GL Events de s’installer à Dubaï. Selon l’actuel directeur financier de la société française, Erick Rostagnat, GL n’a jamais caché l’existence de cette société offshore qui figure dans ses rapports annuels, précise Le Monde. Cette société permettait au leader de l’événementiel de s’installer à Dubaï. Ce qui n’aurait pas été possible en direct à l’époque, à la fin des années 1990.
 
Plus complexe apparaît la présence d’Apsys dans les Panama papers. Le Monde explique : « Les  Panama papers  montrent que plusieurs millions d’euros ont transité par des juridictions offshore pour financer une partie du capital d’Apsys et plusieurs projets de centres commerciaux du groupe... »

C’est par ces montages complexes que Gabriel Safdié a, en 2003, acquis 22,6 % du capital d’Apsys International SA et ouvert, dans la foulée, une ligne de crédits de 15,2 millions d’euros pour financer sept centres commerciaux en France et en Pologne. Maurice Bansay assure au Monde que seuls 3,8 millions d’euros ont finalement été utilisés par Apsys pour ses opérations, tout en refusant de préciser lesquelles en ont bénéficié.

L’une des sociétés luxembourgeoises de Gabriel Safdié, baptisée Avisan, a également prêté en 2005 16 millions d’euros au groupe Apsys pour pouvoir racheter sa participation minoritaire dans Centrum NS, une société luxembourgeoise propriétaire du centre commercial Manufaktura, à Lodz, en Pologne.

« Dans chacun de ces épisodes, Maurice Bansay assure n’avoir eu affaire qu’aux structures luxembourgeoises de Gabriel Safdié. Pourtant, sa signature figure bien sur un contrat signé en 2006 avec l’une des sociétés offshore de Gabriel Safdié, Alto Park Properties SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques…

Rien d’illégal, a priori, dans ces circuits, mais le recours de Gabriel Safdié à des mécanismes de dissimulation comme des prête-noms ou des actions au porteur pour ses sociétés offshore a de quoi poser question. L’homme argue de "réflexes" hérités de sa jeunesse sous la dictature brésilienne, où la discrétion était une "une nécessité de survie".

Un état d’esprit qu’il a pu perpétuer en Suisse, où sa société de gestion d’actifs Safdicorp est devenue une actrice de premier plan des montages offshore. Les Panama papers font apparaître quelque 150 structures administrées, enregistrées ou possédées par Safdicorp auprès de Mossack Fonseca – parmi lesquelles on retrouve les trois sociétés offshore qui ont indirectement financé Apsys. »
 
Le promoteur n’a pas tardé à réagir. Par un communiqué succinct, Apsys souligne qu’il n’a jamais eu recours à des sociétés offshore pour financer ses projets et a fortiori pratiquer l’évasion fiscale. Il ajoute : « Apsys a son siège social en France depuis sa création en 1996 et y est imposé conformément au droit commun ». Le communiqué d’Apsys précise que les investissements de Gabriel Safdié « ont été réalisés dans le respect le plus strict des dispositions légales ». Et de souligner que Gabriel Safdié détient à ce jour une participation de 0,5 % dans Financière Apsys via une société française.

Dont acte évidemment.

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