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21 mars 2014
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Paraboot revendique son identité made in France

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21 mars 2014

Paraboot avance ses pions sur le marché chinois. La marque française, dont les chaussures cousues goodyear et norvégien séduisent avec leur made in France, entre ce 26 mars aux Galeries Lafayette de Pékin.

La marque bénéficie déjà d’une belle visibilité à l’international. Elle réalise d’ailleurs 35 % de son activité à l’export, avec des ventes en hausse de 15 % dans ce domaine. Son premier marché export est aujourd’hui le Japon où la marque a créé une coentreprise et compte deux boutiques. Au printemps, elle lance d'ailleurs les versions japonaise, chinoise et russe de son site Internet.

Le savoir-faire Made in France de Paraboot est un atout fort à l'export. Visuel Paraboot.


Le made in France joue forcément beaucoup dans cet essor de la marque qui propose ses chaussures au style intemporel entre 300 et 400 euros. Et cette fibre tricolore n’est pas marketing.

La société-mère, Richard-Pontvert et Cie, qui possède aussi la marque de chaussures de montagne Galibier et réalise des chaussures pour les militaires et les motards de la police nationale, a réalisé sur son exercice 2013 clos fin août dernier un chiffre d’affaires consolidé de 23 millions d’euros, dont 90 % sont à mettre au crédit de Paraboot.

La marque compte 32 boutiques en propre, dont deux en Belgique et une trentaine sur l’Hexagone, qui drainent un tiers de l’activité. Le groupe, s’appuie aussi sur un réseau dense de chausseurs, qui est rationalisé depuis deux ans.

Les pièces réalisées dans ses deux unités de production iséroises, à Izeaux et Tullin-Fures, à proximité de Voiron, pèsent pour 80 % dans le chiffre d’affaires.

Paraboot compte 30 succursales en France, dont dix sur Paris et sa région. Elle possède aussi deux magasins en Belgique. Visuel Paraboot.



Depuis plusieurs années justement, la société iséroise s’attelle à conserver son activité et son savoir-faire sur son territoire, en affichant un sourcing à 79 % français. La marque développe ses savoir-faire comme de nouvelles patines sur ses cuirs ou la maîtrise de la production de pièces à talon pour ses modèles féminins (25 % de ses ventes).

Retour en France des sneakers
En 2013, Paraboot a même rapatrié sa production de sneakers en France. Un choix forcément fort pour la marque. "C’est un choix de l’actionnaire principal, explique Régis Feuillet, directeur général de la société. C’est une société familiale et cela a une signification de faire revenir un savoir-faire en France. Les coûts de production sont 15 % plus élevés qu’au Portugal, mais cela nous permet de travailler différemment. Aujourd’hui nous avons seulement les chaussures bateau et les mocassins qui sont dessinés chez nous, mais pas produits. On le fait faire en Italie pour les mocassins car il y a une main incomparable. Mais, au final, en termes de volumes, nous réalisons 60 % des pièces dans nos usines".

La société produit ses chaussures cousues Goodyear et norvégien en France et a rapatrié sa production de sneakers. Visuels Paraboot.



La société, d’ailleurs labellisée entreprise du patrimoine vivant, vient dans cet esprit d’engager un investissement de 8 millions d’euros pour réunir ses 3 lignes de production sur un même site qui devrait être opérationnel en 2016. "C’est un peu particulier car nous allons quitter un site qui a cent ans d’histoire, précise le directeur général. Mais cela va nous permettre de réduire nos coûts et d’améliorer les conditions de travail des salariés. En tout, nous avons une production globale de 200 000 paires dont 120 000 réalisées en France. Nous pouvons assumer une montée en puissance de 10 000 à 20 000 par an".

Pour son exercice en cours, la société table sur une stabilité de son chiffre d’affaires, qui avait progressé de 6 % en 2013.

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