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2 janv. 2012
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Paroles de détaillants: "Avoir peur n’apporte rien de bon au commerce"

Publié le
2 janv. 2012

Paroles de détaillants
Angoulême - Photo: Alberto Bocos/AFP
En ce début d’année, FashionMag.com donne la parole aux détaillants. Quel bilan tirent-ils de 2011 et quelles sont leurs appréhensions pour 2012 ?

Dans la très marchande rue Renée Goscinny d’Angoulême, la détaillante Elisabeth Skiba propose une offre masculine allant de Jean Chatel à Pierre Clarence, en passant par Fred Perry, Monte-Carlo, Crossways, Gentleman Farmer ou encore Pierre Cardin. Et son magasin presque centenaire, l’Homme Chic, semble avoir traversé l’année écoulée sans réel problème.

FashionMag - Que retiendrez-vous de l’exercice 2011 ?
Elisabeth Skiba - Cela a été une bonne année. La météo sur l’hiver n’était pas favorable, donc j’ai travaillé sur des produits plus légers. Ce qui est ironique quand on sait que c’est la mode des grosses mailles. Ensuite, il y a eu une très bonne collection été, car il a fait très chaud et beau. Le deuxième semestre s’est bien passé. Même si pour la fin novembre et le début décembre, on a ressenti un frein à la consommation. On paie le harcèlement médiatique sur la crise. Mais étant principalement sur une clientèle de jeunes retraités, je n’ai pas été confrontée au problème de pouvoir d’achat. Il y a eu des augmentations de prix pour certaines maisons, notamment Cardin, avec une hausse assez spectaculaire sur l’été.

FM - Quels seront, selon vous, les défis à relever en 2012 pour vos confrères et vous ?
ES - Je pense qu’il faudra déjà avoir de belles choses en vitrine. Il va falloir croiser les doigts, monter en qualité, et se montrer plus créatif. Avoir peur n’apporte rien de bon au commerce. Cela ne sert à rien de rester figé et d’attendre que les choses se passent. Peut-être vais-je freiner un peu mes achats. Il faut évidemment faire attention, mais pour donner envie, il faut tout de même avoir des marchandises.

FM - Comment a évolué le rapport entre marques et détaillants, ces dernières saisons ?
ES - On peut dire que les marques démarchent plus qu’auparavant. Certaines éprouvent un certain mal à trouver leur positionnement, notamment dans les magasins de centre-ville. Sans même que je le leur demande, certains fournisseurs m’ont proposé d’eux-mêmes des retours de produits. Ce qui ne s’était jamais fait avant. J’ai mes marques et je leur suis plutôt fidèle dans la mesure où le produit correspond à ce que j’attends. Au-delà des marques, je travaille avant tout avec des personnes, des représentants avec qui j’ai un rapport de confiance. Il ne faut pas l'oublier.

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