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Plan social Lejaby: les salariés déboutés par le juge des référés

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AFP
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12 juil. 2010

LYON, 12 juil 2010 (AFP) - Les salariés du fabricant de lingerie Lejaby, qui avaient assigné leur direction afin de faire suspendre le plan social prévoyant 197 suppressions de postes sur 653, ont été déboutés lundi par le tribunal de grande instance (TGI) de Lyon, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Lors de l'audience du 5 juillet, le CCE de Lejaby avait fait valoir que l'annonce récente d'une procédure judiciaire entre l'actionnaire actuel, le groupe autrichien Palmers, et l'ancien propriétaire de Lejaby, l'Américain Warnaco, faussait les discussions entre les partenaires sociaux.

Dans son ordonnance, le juge des référés du TGI a estimé que "les conditions pour un référé n'étaient pas réunies et que le différend commercial (entre l'ancien et le nouveau propriétaire, ndlr) ne concernait pas directement le CCE", a déclaré à l'AFP l'avocate des salariées, Me Stéphanie Baradel.

Selon le juge, "il n'y a pas de dommages imminents entraînant la nécessité d'un référé" et "même si cela débouche sur un changement d'actionnaires, ce n'est qu'une hypothèse potentielle", a ajouté Me Baradel.

La requête du CCE faisait suite à la découverte par les salariés, dans la presse, de l'existence d'une procédure entamée devant le tribunal de commerce de Paris par le groupe autrichien Palmers, à l'encontre de Warnaco.

"Palmers, qui reproche à Warnaco de l'avoir trompé sur la valeur d'achat de Lejaby, veut faire annuler la vente", qui date de 2008, avait expliqué à l'AFP Jeanine Caillot, déléguée CGT chez Lejaby.

Selon la presse autrichienne, qui avait révélé l'affaire fin mai, Palmers souhaite en effet soit obtenir une réduction du prix de la vente (45 millions d'euros), soit faire annuler la transaction.

La direction de Lejaby avait annoncé le 1er avril dernier son intention de licencier du personnel et fermer trois sites de production en France, dont son berceau historique de Bellegarde-sur-Valserine (Ain), dans le but de produire à moindre coût à l'étranger. Les ateliers du Bourg-en-Bresse et du Teil (Ardèche) sont également menacés.

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