Le 12 juillet dernier, Jean-Paul Gaillard, président du conseil d’administration de Pronuptia a donné sa démission. Depuis cinq ans à la tête de l’enseigne française consacrée aux robes de mariée, il laisse en toute logique sa place à Jacques Collignon, actionnaire majoritaire du groupe depuis 1989.

Collection Kyoto de Pronuptia Paris

Avant de passer le flambeau, l’ancien PDG de Pronuptia a tenu à remercier « les détaillants et les franchisés qui contribuent au succès de la marque ». Il a également souligné que « le changement de mode de distribution qui s’est opéré au sein du groupe était en succès ».

En effet, en avril dernier, Pronuptia, fondée en 1958, s’est séparée de vingt-et-un de ses franchisés. Du côté des gérants on parle de l'autoritarisme du PDG qui aurait tout simplement mené à un divorce. Le groupe lui, invoque une réorganisation et une redynamisation de son réseau de distribution. Une réorganisation qui semble être en bonne voix puisque l’enseigne qui compte deux cent trente-et-un magasins sur le territoire national s’apprête à ouvrir cinquante-et-un nouveaux points de vente multimarques.

Malgré des résultats à l'export deux fois inférieurs aux prévisions, le désir de développement du groupe se poursuit au-delà de nos frontières. Déjà présente dans vingt pays avec cent cinquante boutiques, Pronuptia souhaite multiplier les ouvertures à travers le monde grâce à de nouveaux partenariats au Luxembourg, en Italie, en Espagne, au Danemark et en Turquie, mais aussi au Moyen-Orient et même au Japon.

Après une année noire en 2006 avec des pertes estimées à trois millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 10 % et de nombreuses critiques essuyées à propose de sa gestion, les réaménagements entrepris sont peut-être payants. Le groupe a d'ailleurs d’ores et déjà annoncé « une large progression de sa marge opérationnelle par rapport à l’an dernier » sans toutefois préciser de chiffres.