Pucci: nostalgie et franges seventies pour la deuxième collection de Camille Miceli

Intitulée La Piazzetta, la deuxième collection de Camille Miceli pour la maison Pucci a été dévoilée lundi au format see now buy now, inspirée des placettes que l’on trouve dans tous les villages italiens et de la vie en Italie.

Camille Miceli a largement puisé dans les riches archives de Pucci, distillant une nostalgie jamais galvaudée. Au contraire: la créatrice joue avec les volumes dans une collection qui mélange avec audace tous les codes au cœur de l’ADN du label florentin.

Mais le vrai trait de génie de cette designer française d’origine italienne a consisté à éloigner Pucci de l’image croisière qui lui colle à la peau. Des bottes en peau lainée d’inspiration mongole et des parkas noires tourbillonnantes sont portées avec des chapelets de prière tibétains, tandis que des pulls rayés en maille lâche ou torsadée, largement oversize, s’allient avec des ras-du-cou d’inspiration Masaï, déclinés dans des coloris acides et vifs. Le cool californien s’invite aux terrasses des cafés italiens.

“C’est un lieu joyeux et réconfortant, ombragé çà et là par de beaux arbres, où les nappes colorées et enjouées des trattorias dansent au rythme du vent, incarnant la Dolce Vita“, décrit Camille Miceli pour résumer cette collection dévoilée lundi sur le web.

Camille Miceli a présenté ses premières idées pour Pucci en avril dernier, devant une poignée d’amis et de journalistes invités à participer à plusieurs événements sur la légendaire île méditerranéenne de Capri. Cette nouvelle collection s’adresse aux femmes qui n’ont pas froid aux yeux. Il est vrai que Pucci n’a jamais été une marque trop sage, et ne compte visiblement pas le devenir.

Toute la garde-robe a été passée au crible par Camille Miceli, qui prend soin de varier les plaisirs avec de longs blazers croisés à passepoils fluos, portés avec des robes de soirée en soie marbrée. Des costumes masculins et des pantalons crayon sont bordés d’imprimés rétro en soie, tandis que de méga-pantalons à volants d’inspiration disco rendent hommage à la célèbre (et regrettée) chanteuse italienne Raffaella Carrà, icône du milieu gay. Le lycra élastique pioche dans l’univers de l’activewear et façonne une bonne partie des pièces de la collection, pratiques et faciles à transporter, aux côtés d’articles en maille et de matières moulantes. Les franges en raphia sur les capuches et les capes apportent un côté festif.

Les chaussures se veulent elles aussi festives et funky avec des sandales à plateforme imprimées et des bottines-chaussettes en soie léopard multicolore ou des escarpins coniques complétés par des nœuds imprimés.

Une démonstration d’élégance et de tendance, qui montre que Camille Miceli a la situation de cette maison du groupe LVMH bien en main.

Pucci: nostalgie et franges seventies pour la deuxième collection de Camille Miceli

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