Puma: Björn Gulden prend ses fonctions avec une feuille de route précise

Auteur :

Bruno Joly

Publié le
2 juil. 2013

Ce 1er juillet, les salariés de Puma ont enfin un patron. Björn Gulden, ancien d’Adidas et de Deichmann, vient d’arriver officiellement au siège bavarois du félin. Mais, comme le rappelle le quotidien financier allemand Handelsblatt, la feuille de route est claire, Jean-François Palus, bras droit de François-Henri Pinault, directeur général délégué de Kering, ayant pu largement s’immerger au sein de l’équipement depuis le départ en mars de Franz Koch.

"Nous voulons, avec moins de produits, gagner davantage", commente Jean-François Palus dans les colonnes du Handelsblatt. Il rappelle que le curseur sera mis sur le sport performance.
Premier point que précise le quotidien, un contrat pourrait être signé prochainement avec l’équipe de football londonienne Arsenal.

Surtout, Jean-François Palus est surpris par le temps que met Puma entre l’idée d’un produit et sa mise sur le marché, un an et demi! Le félin devrait s’inspirer des autres griffes du groupe Kering. Chez Gucci, le délai pour une paire de chaussures entre l’idée et sa mise en magasin est de 14 semaines.

"Sous la houlette de Björn Gulden, l’assortiment de produits sera réduit et l’équilibre entre performance et lifestyle rétabli", insiste Jean-François Palus. Autre bémol, le nouveau patron prend les commandes avec des consignes claires d’économie. Le Handelsblatt précise qu’à la fin de l’année resteront 540 magasins dans le monde, soit 50 de moins qu’actuellement. Dans les équipes, 450 postes sur 11 000 seront supprimés. Une rationalisation qui coûterait 125 millions d’euros.

Le temps paraît loin où le félin, de bond en bond, rêvait de rattraper ses rivaux. Aujourd’hui, Nike et Adidas affichent des chiffres d’affaires respectifs de 19,7 et 14,9 milliards d’euros. Puma est à 3,3 milliards. Jean-François Palus, qui promet via le journal allemand de ne pas s’immiscer dans les affaires quotidiennes de Puma, ajoute: "Parfois, la situation fait que nous, au siège [de Kering, ndlr], découvrons des choses qu’un CEO ne peut pas voir, car il est happé par les détails".