Après la cession l’an dernier de Conforama, le groupe PPR aurait engagé celle de sa filiale de VAD Redcats, attendue a priori avant la fin de cette année. Le Figaro l’annonçait dans son édition d’hier lundi 21 février: "Le groupe sonde depuis quelques semaines l’appétit des fonds d’investissement pour Redcats", est-il écrit dans le cadre d’un échange avec Jean-Michel Noir, PDG de Redcats.

Sans nul doute, la prise en main directe de Gucci Group par François-Henri Pinault, patron de PPR, va dans ce sens. Celui-ci n’a jamais caché son intention de céder ces filiales que sont la Fnac, Redcats et donc Conforama. Sans doute parce qu’elles le passionnent moins. Surtout, parce qu’elles ne sont pas aussi rémunératrices.

François-Henri Pinault a fait délibérément le choix du luxe

La publication des résultats de PPR sur l’exercice 2010 est à cet égard assez éloquent. Si l’on prend comme référence l’Ebitda, soit la rentabilité opérationnelle, celui-ci s’est monté à 6,2% du chiffre d’affaires pour Redcats, 5,6% pour la Fnac, 14,6% pour Puma et 26,3% pour Gucci Group. Pour autant, Redcats n’a pas démérité. Au contraire, son Ebitda a progressé de 26,2%.

La filiale VAD de PPR enregistre un chiffre d’affaires de 3,54 milliards d’euros en croissance de 1,3%. C'est certes la plus faible croissance de l'activité des branches de PPR. Mais le résultat opérationnel courant, à 165 millions d’euros, a enregistré un mieux de 43,9%. Cette branche, il y a peu fragile, du groupe PPR s’est donc en quelque sorte redressée. Elle a même retrouvé des accents de modernité avec une activité internet aujourd’hui majoritaire, à 53% du chiffre d’affaires, en croissance de 13%. De quoi conclure que la mariée est suffisamment belle pour s’en séparer ?