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17 mars 2021
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Réorganisation aux Galeries Lafayette: deux syndicats ont signé les projets d'accords collectifs

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17 mars 2021

Lorsqu'en décembre dernier, le Groupe Galeries Lafayette a annoncé son intention de mettre sur pied un plan de réorganisation, la nouvelle n'a pas surpris. Pénalisé par les confinements de mars et novembre et par l'absence des touristes internationaux, le groupe séculaire de grands magasins dirigé par Nicolas Houzé a connu une année 2020 durant laquelle ses ventes se sont effondrées et ses pertes creusées.


Les Galeries Lafayette Haussmann ont le rideau baissé depuis le 31 janvier. - DR


Le groupe français a décidé de revoir ses activités, en particulier ses fonctions supports. Ainsi 185 suppressions de postes avaient été annoncées. Celles-ci se retrouvent, selon nos informations, réparties dans trois accords collectifs signés par deux des trois organisations syndicales représentatives du groupe. La CFDT, la CFE-CGC ont apposé leur signature, alors que la CGT s'est abstenue. Ces trois projets seront détaillés ce vendredi à l'occasion d'une réunion du comité social et économique du groupe (CSE). Ceux-ci définissent les cadres et modalités des projets de licenciements collectifs qui incluent des plans de sauvegarde de l'emploi et des plans de départs volontaires.

Le premier accord concerne les activités du siège, via la société 44 Galeries Lafayette et de Galeries Lafayette L'Académie. Sur ce périmètre 132 postes sont concernés sur les 890 existants. Pour Galeries Lafayette Voyages ce sont 43 suppressions postes qui sont prévues. Enfin pour Groupe Galeries Lafayette Services qui employait, lors de l'annonce du projet en décembre,165 personnes sur ses sites de Paris, Amiens, Lyon et Saint-Quentin-Fallavier, 10 suppressions de poste sont annoncées.

Après le vote du CSE de cette semaine, les dossiers seront envoyés à la Direccte qui devra rendre un avis sur ceux-ci dans les deux prochaines semaines. "Nous espérons que la Direccte va retoquer ces accords annonce David Pereira du syndicat Sud qui participera au CSE de vendredi. Nous estimons que les indemnités proposées sont significativement inférieures à celles qui avaient cours lors du plan de 2015 qui avait concerné les points de vente. Et nous pensons aussi que la définition des catégories professionnelles dans ces accords pose problème".

La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi jugera de ces éléments. Si elle rend un accord favorable, la direction du groupe, qui ne s'exprime pas avant la fin du process de consultation, pourra activer ses plans. Ceux-ci impliquent les départs volontaires, avec des modalités pour la mise en place de projets de créations d'entreprises ou de départs anticipés à la retraite. Des possibilités de mobilité interne sont aussi évoquées. Les accords listent enfin les indemnités, les modalités des congés de reclassement et les aides complémentaires à la mobilité ou à la formation liées aux procédures de licenciements économiques. Un processus qui devrait être engagé pour l'ensemble des salariés concernés durant le second semestre 2021.

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