Là où les entreprises européennes ne sont que 35% à exploiter les réseaux sociaux, elles ne seraient pas moins de 53% à le faire en Amérique Latine, et 50% entre le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. De quoi relever la moyenne mondiale à 43%, à l’heure où les États-Unis s’affichent à 47%. C’est ce que montre l’étude International business report du cabinet conseil Grant Thornton, réalisée auprès de 2 721 entreprises dans 39 pays.

Et le phénomène est en passe de se renforcer puisque les sociétés d’Amérique Latine sont 78% à vouloir renforcer leur présence sur les réseaux, devant l’Asean (75%) et les pays nordiques (72%). Ils occupent ainsi la tête du classement dans le domaine, tandis que l’Union européenne et l’Amérique du Nord n’ont l’intention de se renforcer qu’à 66 et 60%.

Les entreprises des pays émergents semblent donc "avoir davantage confiance en l’impact qu’une activité soutenue des médias sociaux peut avoir sur la relation avec leurs clients et donc, à terme, implicitement sur leurs résultats", pour Jean-Jacques Pichon, associé des offres de conseil chez Grant Thornton. "Paradoxalement, l’usage d’Internet parmi les populations les plus importantes au sein des marchés émergents, reste à la traîne par rapport à l’Europe et l’Amérique du Nord. Néanmoins, la taille de ces populations est telle qu’elle représente une très grande opportunité".