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10 janv. 2013
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Rousseau lance Rousseau à Paris avec Guillaume Rava et Bertrand Boll (ex-Vicomte A.)

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10 janv. 2013

Le fabricant français de chemises Rousseau (Pierre Clarence, licences Christian Lacroix, Dormeuil, etc.) souhaitait lancer une marque propre au style et à la cible plus jeunes que son offre habituelle. De leur côté, Guillaume Rava et Bertrand Boll, qui pilotaient le style de Vicomte A. avec le fondateur de la marque, Arthur de Soultrait, venaient de quitter cette entreprise. Judith Benhamou, présidente de Rousseau, n’hésita donc pas à les contacter. Des discussions se sont engagées et une première collection vient de sortir de cette collaboration entre le duo et le fabricant né en 1849, avec Sylvie Marcacci, directrice marketing et communication de Rousseau, qui a assuré le lien.

De gauche à droite, Bertrand Boll, Sylvie Marcacci, Judith Benhamou et Guillaume Rava

Baptisé Rousseau à Paris, la ligne n’a pu être présentée, du fait de délais trop courts, au Pitti Uomo. Mais ces initiateurs ont retenu un stand au Chic à Pékin, la salon se déroulant fin mars. Judith Benhamou entend bien en effet avec cette ligne accroître fortement son développement à l’export. Aujourd’hui, seuls 20% de l’activité sont réalisés à l’étranger, notamment du fait de licences. La licence Pierre Cardin chemises, qui s’est étendue à la maille puis au costume (ce produit depuis un an) est diffusée en France, au Benelux, dans les pays scandinaves et en Afrique. Tandis que les licences Nina Ricci chemise, Dormeuil pour la chemise également et Christian Lacroix pour la chemise et la maille, sont elles diffusées dans toute la zone Europe - Moyen-Orient - Afrique. La marque phare de Rousseau, Pierre Clarence, est elle diffusée aussi un peu en Chine. Elle pèse avec l’autre marque propre de chemises de la société, Horizon, la moitié du chiffre d’affaires.

Rousseau à Paris, c’est une autre histoire. Il s’agit d’une ligne complète d’une centaine de pièces avec donc des chemises, une dizaine de modèles, trois modèles de veste, deux manteaux, trois modèles de jeans, quelques polos et un peu de maille. La ligne se positionne sur un créneau urbain et moderne. Avec un fitting plus resserré que les autres collections de Rousseau. La couleur est présente, mais de manière plus discrète que chez Vicomte A. par exemple. "Notre idée est de retranscrire à notre manière l’informel parisien", souligne le duo.


Les prix se veulent abordables avec toutefois de vraies recherches de qualité dans les matières. Les chemises seront, prix détail, entre 79 et 120 euros, les pantalons autour de 100 euros, les manteaux entre 300 et 350 euros, les jeans autour de 100 euros. La fabrication des chemises est assurée dans l’usine de Rousseau au Maroc. Les pièces à manches sont elles fabriquées en Europe de l’Est.

Petit plus, avec le vêtement, est offert le cintre enveloppé de tissu chemise doté d’une petite poche accueillant une étiquette parfumée.

Les partenaires ont des ambitions mais se veulent prudents. "Nous ne sommes pas pressés, souligne Judith Benhamou. Nous préférons réussir la diffusion en France et à l’étranger avec de bons partenaires plutôt que d’aller trop vite". A noter que c’est la première fois que le fabricant de chemises fait de son nom une marque….

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