Pour une marque de sport, Adidas a semble-t-il manqué d’endurance rue de Rivoli. C’est au moment où la direction de la communication d'Adidas-France a annoncé le départ de l’enseigne pour cause de résultats insuffisants qu’une enseigne américaine exigeante comme Forever 21 aurait signé un bail pour 4000 m² dans la même artère.

Selon nos informations en effet, c’est bien cette enseigne qui aurait saisi le 144 rue de Rivoli appartenant à la société LM Rivoli dont l’actionnaire majoritaire est le groupe Vinci. Immeuble qui serait d'ailleurs lui-même en vente.

Jennyfer est installée rue de Rivoli dans un des immeubles propriété de Redevco. Photo PixelFormula

Toujours selon nos informations, Adidas, installé à cet endroit depuis 2001, n’aurait d’ailleurs pas jeté l’éponge sans négocier une diminution du loyer, certes élevé, de 3 millions d'euros, selon nos informations. Le propriétaire de la surface, le Crédit Agricole, manifestement, n’a pas cédé.

Il est vrai que Forever 21 n’est pas la seule enseigne à s’intéresser à cette artère du cœur de Paris. D’autant plus que d’autres surfaces sont à saisir, intégrant notamment l’ensemble immobilier propriété de Redevco. Le spécialiste de l'immobilier réhabilite actuellement le 83bis rue de Rivoli afin d'y accueillir une nouvelle enseigne. Selon nos informations, des discussions sont en cours avec des grands noms du denim et de la mode urbaine.

Redevco possède de nombreux immeubles dans la rue, au 122 (C&A et bureaux), au 65 (Celio+Jennyfer+logement), au 85 (café Masséna et Pomme de Pain). La filiale immobilière de la famille Brenninkmeijer relève le caractère mass market de la rue dans le bon sens du terme. Et ajoute: "Entre la rue du Pont Neuf et l’Hôtel de Ville, la densité commerciale est particulièrement forte. Entre la rue du Pont-Neuf et le métro Louvre-Rivoli, le flux est moins important depuis la fermeture de la Samaritaine mais devrait s'intensifier dès 2014, lors de la réouverture des immeubles de la Samaritaine".

En effet, la rue, coincée entre les Halles et la Seine, pâtit de la fermeture depuis plusieurs années de la Samaritaine. Mais, un jour, les immeubles de l’ancien grand magasin reprendront une activité que l’on peut imaginer très qualitative vu le profil du propriétaire, LVMH. Et le quartier des Halles présentera lui-même un nouveau visage après les lourds travaux en cours. De quoi redonner des couleurs aux chiffres d'affaires.