En 2010, Skechers avait vu l’engouement autour de la chaussure "toning" comme une belle opportunité. Celle-ci s’est révélée à double tranchant. Si courant 2010, la marque américaine a été portée par cette tendance, elle paye aujourd’hui son implication excessive dans ces produits.

Malgré les efforts de son égérie Kim Kardashian, Skechers plonge dans le rouge au premier semestre 2011 - Photo: Skechers

Skechers, dans une optique d’optimisation de son inventaire, a en effet dû se défaire de ses nombreux stocks de la première génération de modèles toning. Une démarche qui s’est révélée coûteuse et qui, entre autres, a largement pesé sur les comptes de son premier semestre 2011.

Un poids qui s’ajoute au recul de près de 9% de ses ventes nettes qui passent de 698 millions d'euros (998 millions de dollars US) à 637 millions. Son résultat opérationnel s’effondre lui totalement passant de 98 millions d’euros à un solde négatif de -24 millions d’euros.

La tendance est des plus prégnante sur le deuxième trimestre 2011 durant lequel le résultat opérationnel atteint une perte de 34 millions d'euros. Quant à la marge brute, elle a chuté de 47,6% à 36,9% des ventes nettes depuis le deuxième trimestre 2010. Dans cette spirale, seul le volet international, largement minoritaire dans l’activité de Skechers, semble apporter du réconfort à la direction: celui-ci a connu une croissance à deux chiffres des ventes nettes sur ce trimestre. Pour contrer cette chute, Skechers compte sur ces nouveaux produits toning et sur le développement du retail et, donc, sur sa présence internationale.