Sok Sabaï étend son univers aux kimonos responsables

Auteur :

Tanissia Issad

Publié le
22 oct. 2018

Derrière la griffe parisienne Sok Sabaï se cache Sovandy Kong, créatrice française d’origine cambodgienne. Une précision qui prend tout son sens lorsque l’on connaît la signification de "sok sabaï" en khmer : "Comment ça va ?". Rejointe par Cécile Castany en 2016, Sovandy Kong décide de compléter l’offre de sa marque, spécialisée depuis sa naissance deux ans plus tôt dans les bijoux et les accessoires confectionnés avec des artisans rencontrés au fil de voyages, avec une offre de kimonos haut de gamme.
 

Pour les produire, Sovandy Kong et Cécile Castany récupèrent des rouleaux de tissus de grandes marques destinés à être jetés et recyclent ces matières en vue de concevoir des pièces uniques. La fabrication est, elle, assurée par des ateliers qui emploient des femmes en insertion, nommés Femmes Actives et Mode Estime, tous deux situés en Seine-Saint-Denis.
 
Pour poursuivre leur initiative responsable, les deux entrepreneures travaillent aussi parfois en collaboration avec des associations qui perçoivent une partie des bénéfices. Contrairement aux modèles classiques, vendus entre 290 et 350 euros, ceux-là oscillent autour de 700 euros et présentent des broderies exclusives, réalisées par exemple avec Ibaba Rwanda, un atelier de brodeuses rwandais situé dans le village de Rutongo qui avait cessé son activité durant le génocide de 1994 et aujourd'hui relancé par trois Françaises.

Jusqu’ici vendues sur l’e-shop de la marque et dans des pop-up stores organisés tous les trimestres à Saint-Germain-des-Prés (le prochain a lieu pendant le mois de décembre au 9, rue de l’Echaudé dans le VIème arrondissement), les collections Sok Sabaï se diversifient afin de séduire les magasins multimarques.

La griffe organisait d’ailleurs un showroom au cours de la dernière Fashion Week parisienne pour présenter ses dernières pièces, comprenant une ligne de kimonos confectionnés dans des matières plus classiques, des robes kimonos conçues dans un atelier bourguignon ou encore des tee-shirts à message, plus accessibles en termes de prix. De quoi permettre à la marque d’agrandir sa base de clients et de gagner en notoriété.