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20 nov. 2019
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Sous la pression, Amazon révèle la liste des fournisseurs de ses marques propres

Publié le
20 nov. 2019

Après la polémique des dernières semaines concernant la présence de produits issus d'usines "interdites" dans ses pages, le géant de la vente en ligne Amazon a rendu pour la première fois public le 15 novembre dernier la liste des fabricants liés à ses marques propres. Une démarche louable mais encore trop peu détaillée, selon les ONG.


The Drop est une marque propre d'Amazon dédiée aux ventes événementielles de collaborations avec des influenceurs - Matthieu Guinebault/FNW


La publication de cette liste n'est pas anodine tant l'acteur Amazon est devenu une marque à part entière avec, rien que dans le secteur mode, plus d'une centaine de marques lancées en seulement cinq ans (lire le dossier de FashionNetwork.com sur le sujet). Le revirement est d'autant plus inattendu que le vice-président d'Amazon Fashion Europe, John Boumphrey, expliquait encore le 24 octobre dernier à FashionNetwork.com ne pas pouvoir divulguer les zones de production de ses pièces mode. Et cela quand bien même les produits exposés quelques mètres plus loin arboraient des étiquettes "made in".

Moins d'un mois plus tard, voici donc un document donnant noms, adresses, villes, régions et pays des différents fournisseurs, tous secteurs confondus. Sont ainsi nommées 505 entreprises chinoises et 29 sociétés taïwanaises, 168 compagnies indiennes, 23 bangladaises et six pakistanaises. Auxquelles s'ajoutent des pays comme le Vietnam (55 fournisseurs), le Japon (31) le Sri Lanka (29), l'Indonésie (19), la Thaïlande (14), la Malaisie (13), les Philippines (13), la Corée du Sud (12), le Cambodge (7) et Madagascar (4).  

La liste comprend par ailleurs 102 entreprises américaines et douze fabricants mexicains. Du côté du Vieux Continent sont notamment cités le Royaume-Uni (10), la Pologne (9), l'Italie (4) et la Turquie (11). En France, deux spécialistes du papier à capitaux étrangers sont cités : le normand Doubla A (Alizay), filiale du thaïlandais éponyme, et son concurrent italien Sofidel, installé à Frouard, près de Nancy.

Un accueil mitigé



"La décision d'Amazon, le plus grand détaillant en ligne au monde, envoie un message sans ambiguïté : la transparence est d'une importance cruciale et elle est là pour rester et croître ", s'est félicitée le 20 novembre Aruna Kashyap, conseillère principale en droits des femmes au sein de l'ONG Human Rights Watch. "Les marques qui ne divulguent pas publiquement leurs chaînes d'approvisionnement peuvent ne pas savoir où leurs produits sont fabriqués, ce qui rend plus difficile de déterminer si elles agissent de façon responsable, et lorsque la divulgation n'est pas facilement accessible, il est ardu pour les travailleurs de signaler les abus de travail."


Les étiquettes d'origine des marques propres présentées sur l'événement Amazon Beyond Denim de Berlin, fin octobre - Matthieu Guinebault/FNW


L'organisme émet cependant une série de critiques à l'encontre du listing consenti par Amazon. La première, et la plus évidente, est l'absence de mention du domaine de production, rendant impossible de discerner un fabricant textile d'un spécialiste cosmétique ou d'une usine d'électronique. Par ailleurs, HRW relève que la liste est certes présente sur le portail d'entreprises d'Amazon, mais y reste difficilement trouvable pour les visiteurs en quête d'informations (la liste est consultable ici). La publication n'a d'ailleurs fait l'objet d'aucune prise de parole ou d'aucun communiqué de presse.

Pour comprendre ce silence, il faut replacer cette publication dans le contexte de la polémique déclenchée le 23 octobre dernier par le service investigation du Wall Street Journal ("Amazon sells clothes from factories other retailers blacklist", soit en français "Amazon vend des vêtements de fabricants blacklistés par les autres marques"). Ce dernier affirmait que la marketplace Amazon propose à la vente des produits textiles issus d'entreprises figurant sur la liste noire des usines bangladaises constituée après le drame du Rana Plaza ayant fait plus d'un millier de morts, et que les grandes marques internationales se sont engagées à bannir de leur chaîne d'approvisionnement.


La mode est surreprésentée parmi les marques propres lancées par Amazon - Gartner


Alors qu'Amazon dit lutter quotidiennement contre la revente de produits contrefaits, la difficulté serait  encore plus grande pour le portail de détecter des pièces issues de ces usines interdites. Quand bien même Amazon s'engage à rejeter ces produits s'ils viennent à être identifiés comme tels.

Bien que le Wall Street Journal indiquait ne pouvoir lier des produits des marques propres Amazon à des usines présentes sur la liste noire, et alors qu'un tiers des marques propres d'Amazon sont des labels d'habillement, la polémique a été largement relayée outre-Atlantique. De quoi amener le géant de la vente en ligne à faire un premier vers la transparence. Et peut-être rattraper à terme le retard pris sur ce terrain par rapport à d'autres marques d'habillement dont, en dépit de sa centaine de labels de mode, il se défend d'être un concurrent. Nike n'en a pas moins décidé de cesser sa collaboration avec le portail, où ses produits peinaient à ressortir face à d'autres labels.

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