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30 mars 2012
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Stéphane Ashpool de Pigalle: "Nous voulons insuffler l'énergie de notre collectif à la Cité de la Mode"

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30 mars 2012

Parmi les futurs occupants de la Cité de la Mode et du Design qui ouvrira enfin pleinement ce printemps, quai d'Austerlitz à Paris, Pigalle détonne. La deuxième boutique multimarque de Stéphane Ashpool se nommera PGL by Pigalle, dans la continuité de la première tout en proposant un angle d'attaque pensé spécialement pour un lieu à part. Ouverture au public prévue à la mi-mai.

FashionMag.com: Comment définiriez-vous le concept que vous installez à la Cité de la Mode et du Design ?
Stéphane Ashpool: Comme son nom l'indique, PGL étant le diminutif de Pigalle, c'est une boutique annexe mais pas un copié-collé de la rue Monnier. S'intégrer à la Cité de la Mode, c'est prendre un engagement particulier, donc pour coller au cadre, la boutique sera une sorte de "concept-store musée". L'idée, c'est d'y rassembler un condensé de mode contemporaine à travers des produits ADN de marques ou des créations phares et fortes de créateurs. Ce que notre collectif sait faire, c'est le mélange, donc on va rassembler à la fois Manish Arora, Rick Owens ou Comme des Garçons à côté de Nike Sportswear, et bien sûr de notre marque Pigalle.
Ensuite, l'idée est d'aller plus loin dans le concept en proposant aux marques des collaborations sur ces produits iconiques que l'on revisiterait.


La première boutique Pigalle, rue Monnier dans le IXème arrondissement de Paris. Photo: Pigalle

FM: A quoi ressemblera concrètement la boutique ?
SA: L'environnement étant déjà assez gris et béton, je me suis dit d'emblée que l'on ne pourrait pas travailler les mêmes ambiances sombres que dans la première boutique. La patine est intéressante, mais j'ai choisi de la réveiller avec des couleurs primaires qui s'accumulent. L'idée est aussi de casser les angles et les plans, donc l'espace se construira avec des cordes Shindo qui permettent de déconstruire et reconstruire les "murs". Le point fort de la boutique, qui fait 100 mètres carrés environ, c'est la vue sur la Seine et la très belle lumière que cela fait entrer.
En ce qui concerne le voisinage, il y aura à côté de nous le café Pompon, une librairie et les espaces du Musée Galliera.

FM: Le responsable du café Pompon faisant partie de votre collectif, était-ce important pour vous d'arriver "en bande" ?
SA: Bien sûr ! Notre collectif artistique et culturel organise depuis six ans maintenant différents événements, le moment est venu de concrétiser tout ça avec des lieux physiques. L'équipe Pain O Chokolat/Pigalle/Pompon peut apporter une dynamique, nous voulons insuffler l'énergie de notre collectif à la Cité de la Mode.
Le quartier peut ne pas paraître évident, mais les exemples dans d'autres capitales de lieux un peu excentrés mais renfermant une énergie dingue ne manquent pas !

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