TVA: l’habillement taxé à 20 % dès janvier

La hausse pourrait sembler minime si le contexte était moins noir: à compter du 1er janvier, la TVA sur les produits d’habillement passe de 19,6 à 20 %. Mais alors que les ventes d’habillement ont encore reculé de 1,9 % sur les 10 premiers mois de l’année, cette hausse mesurée prend des atours symboliques pour les professionnels.

"C’est un impôt supplémentaire rejoignant des prélèvements obligatoires qui grèvent lourdement l’économie et ne favorisent pas la consommation", nous explique Daniel Wertel, président de la Fédération française du prêt-à-Porter féminin. "Je ne sais pas si cela aura un impact réel ou un effet dissuasif, comme celui d’une TVA sociale. Mais ce n’est pas ce qui va aider le fabriqué en France et la réindustrialisation du pays. Cela va juste porter atteinte à la consommation, tout comme le fait déjà cette espèce d’anarchie dans les soldes et promotions".

La hausse touchant l’habillement est moindre que celle touchant d’autres postes de dépenses, comme les transports, la restauration ou les travaux de rénovation. Parmi les réactions suscitées, il faut noter celle de Michel-Edouard Leclerc. Le médiatique dirigeant de la grande distribution annonce que la hausse ne sera pas répercutée sur les prix de vente, du moins dans un premier temps.

Une annonce dont se méfie Daniel Wertel, qui se demande si la hausse sera bien dans l'intervalle pris en charge par Leclerc. "Je pense que cela va encore attaquer les producteurs français qui livrent Leclerc, dans la mesure où l’on connait les pratiques de la grande distribution", explique le président. "Les cadeaux que font la grande distribution ne sont en général pas des cadeaux pour leurs fournisseurs. Bien au contraire !".

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