Tex (Carrefour) a recours à la blockchain pour assurer sa traçabilité textile

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
7 janv. 2021

Jusque là utilisée uniquement pour son offre de produits alimentaires, la technologie de la blockchain est dorénavant appliquée par Carrefour au rayon textile. Depuis ce mois de janvier, la marque propre Tex (habillement et ligne de maison) expérimente ce principe de traçabilité tout au long de la fabrication du produit, avec l’objectif de faire connaître ce processus au consommateur final. Une volonté de transparence qui fait écho à d’autres initiatives lancées par des marques et enseignes mode, telles que les vidéos des fournisseurs que diffuse Etam, par exemple.

Pour l’heure, chez Carrefour, seulement deux catégories de produits sont concernées: les bodies bébé en coton bio et le linge de lit en percale bio. En magasin, l’étiquette de ces articles affiche un QR code que le client peut scanner avec son smartphone afin d’avoir accès à une série d’informations.

Cela débute par l’implantation du producteur de coton (et sa période de récolte), puis vient l’étape de l’égrenage, de la filature, du tissage, de la teinture, et enfin de la fabrication (coupe et couture). Le rapport est rythmé par des visuels des différents sites et usines. Les certifications reçues (GOTS, OekoTex…) sont aussi mentionnées.

"Cette technologie, en donnant accès aux informations liées à l’ensemble du circuit de production, permet une consommation responsable et privilégie l’achat de produits de qualité", avance Carrefour, qui se fixe l’objectif que 100% des matières naturelles de la gamme Tex soient durables et traçables à horizon 2030.

Signataire du Fashion Pact 2019, Carrefour s’est notamment engagé à ce que la moitié de ses articles en coton soient fabriqués à partir de fibres bio d’ici 2025, date à laquelle l’entreprise assure aussi qu’elle n’utilisera plus d'emballages plastiques à usage unique. Le groupe aux 5.200 magasins, qui emploie près de 105.000 personnes, indique également qu’il tend à favoriser des procédés "moins polluants, consommant beaucoup moins d’eau, d’énergie et de substances chimiques".