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10 déc. 2012
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Textile: les professionnels chinois lorgnent sur le Bangladesh

Publié le
10 déc. 2012

Une délégation de 40 dirigeants du secteur chinois du textile se sont rendus au Bangladesh, en quête de fournisseurs et d’investissements potentiels dans la production. Une délégation emmenée par le vice-président de la Chambre chinoise de commerce et d’industrie textile (CCPIT Tex), Lin Yun Feng, qui expliquait dès février à FashionMag.com pourquoi la Chine doit désormais se tourner vers ses voisins.


Photo : Munir Uz Zaman

Voilà trois saisons que la Chine est devenue l’une des principales destinations des productions textiles bangladaises, explique le journal local The Financier Express. Face à la hausse des salaires en Chine, l’Empire du Milieu abandonne peu à peu son statut "d’usine du monde" pour devenir à terme un géant mondial de la consommation via l’explosion de sa demande intérieure. Un changement qui a notamment amené la Chine à se retirer de certains types de production d’entrée de gamme, pour mieux opérer sur les gammes supérieures, comme l’expliquait Lin Yun Feng à FashionMag.com.

A la tête de la délégation chinoise, le vice-président de la CCPIT est un participant récurrent du salon parisien Texworld, avec lequel la Chambre chinoise a développé le salon attenant Apparel Sourcing. En septembre dernier, Lin Yun Feng évoquait déjà le Bangladesh comme une opportunité pour le textile chinois.

"Nous voyons d’un œil très favorable l’arrivée du Bangladesh et d’autres pays dans le textile", expliquait-il. "Nous avons longtemps lutté contre le protectionnisme, nous devons donc montrer l’exemple. La Chine doit nécessairement laisser la place sur certains segments du marché, car ces pays-là ont désormais un écart de salaire avec nous. C’est une situation à laquelle nous devons donc faire face, et nous adapter".

Pour le président de la BGMEA (Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association), Faruque Hassan, des investissements chinois seraient plus que bienvenus. Les filateurs et tisseurs du Bangladesh ne parviendraient à répondre qu’à 30-35% de la demande de produits tissés, alors que le secteur de la maille parviendrait à répondre à 90% des sollicitations, selon les propos rapportés par The Financier Express.

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