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Une ONG anglaise épingle dix marques qui promettent du plastique prétendument "respectueux de la planète"

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AFP-Relaxnews
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4 juil. 2022

Conscientes des attentes grandissantes des consommateurs en matière d'écoresponsabilité, de nombreuses marques ont pris le pli d'une démarche "plus verte". Mais comme le pointe une ONG anglaise, certaines d'entre elles axent principalement leur stratégie autour de l'écoblanchiment et des promesses "vertes".



"Respectueux de l'environnement", "recyclables", "biosourcés" ou même "upcyclés". Combien de fois avez-vous vu ce type de mentions affichées sur l'emballage plastique d'un produit que vous veniez d'acheter ? Une promesse marketing destinée à soulager les consciences des consommateurs... Mais qui, parfois, traduit surtout la volonté de certaines marques de se dédouaner de l'impact néfaste de leurs emballages sur la planète, pointe un nouveau rapport. 

Publié par l'ONG anglaise "Changing Markets Foundation", le rapport épingle dix firmes multinationales, accusées de verser dans le greenwashing en diffusant des messages publicitaires trompeurs visant à véhiculer l'idée que la fabrication de leurs produits a été pensée pour lutter contre la pollution plastique.

"L'industrie est heureuse de se vanter d'avoir des références vertes avec peu de substance d'un côté, tout en continuant à perpétuer la crise du plastique de l'autre. Nous dénonçons l'écoblanchiment afin que le monde puisse constater que l'action volontaire a donné naissance à un marché saturé de fausses allégations", explique au journal The Guardian George Harding-Rolls, directeur de campagne de la fondation Changing Markets.

L'étude donne des exemples très concrets. Elle cite notamment la marque de vêtements Skims de Kim Kardachian et ses sous-vêtements compostables garantis "sans plastique". Pourtant, en regardant l'étiquette de plus près, on aperçoit en petits caractères que le produit contient du polyéthylène basse densité, soit un plastique de type 4 (LDPE).

Même rengaine chez Coca-Cola : comme le souligne l'ONG autrice du rapport, la célèbre marque de boisson a "dépensé des millions pour promouvoir une innovation qui affirme que ses bouteilles sont composées de 25% de plastique marin, mais ne mentionne pas que l'entreprise est le plus grand pollueur de plastique au monde".

Les célèbres bonbons Menthos promeuvent quant à eux des emballages en carton... mais ces derniers seraient en réalité composés d'aluminium et de plastique, soit un matériau composite qui rend impossible le recyclage de ces emballages.

Et que dire de la chaîne de supermarchés anglaise Tesco, qui propose à ses clients des emballages en plastique  "recyclables", mais à condition que ceux-ci soient rapportés par le soin des consommateurs dans les grands magasins? "Même dans ce cas, il est peu probable qu'ils soient recyclés. Au lieu de cela, ils seront presque certainement exportés, incinérés ou mis en décharge", précise le rapport de Changing Markets Foundation. 

Parmi les solutions efficaces pour faire la chasse au plastique, Changing Markets préconise "la mise en place de systèmes de recyclage en circuit fermé et de systèmes de consigne efficaces". 


(ETX Daily Up)
 

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