La créatrice Vanessa Bruno lance une collection capsule haut de gamme et déploie son réseau de boutiques. La France et l’export font partie du programme.

Boutique Vanessa Bruno rue Vieille du Temple à Paris (IIIe)

C’est en Chine que les premiers projets ont été amorcés. La griffe a en effet signé avec une filiale de Lane Crawford pour l’ouverture de cinq à six boutiques Vanessa Bruno d’ici à trois ans. Deux se feront en 2009 à Hong Kong et Pékin, puis d’autres suivront à travers le pays. « Cette décision a été prise au vu des résultats que nous faisons avec nos quatre corners déjà en place depuis cinq ans chez Lane Crawford », explique Elsa Poncet, directrice marketing de la marque depuis six mois seulement. Et sous son impulsion, d'autres aventures sont d'ores et déjà programmées.

Ainsi de nouveaux partenariats ont été signés, avec le Moyen Orient notamment. Janvier 2009 verra donc l’ouverture d’un premier point de vente à Koweit City, tandis que deux premières boutiques ont été ouvertes en 2008 en Australie : l'une à Melbourne, l'autre à Sydney. En parallèle, une belle association avec un grand magasin parisien, où Vanessa Bruno n’était pas encore implantée, devrait se concrétiser.

2009 sera aussi l’année de l’inauguration de la boutique en ligne de la marque. Enfin, 2010 mettra l’accent sur Londres. « Nous avons la volonté d’accroître notre réseau de distribution exclusif (cinquante points de vente actuellement) surtout avec des boutiques, souligne Elsa Poncet. C’est un développement conséquent pour Vanessa Bruno qui existe depuis onze ans maintenant ».

Vanessa Bruno collection printemps-été 2009 - Photo : PixelFormula

Et l’autre partie de ce développement touche les collections. Vanessa Bruno a présenté lors de son défilé printemps-été 2009 sa première collection capsule haut de gamme. Composée de dix références, celle-ci joue avec de nouvelles matières, avec des constructions nouvelles et affiche des broderies. Produit phare de la maison, la robe se décline en version soir à des prix allant jusqu’à 1 280 euros. « Notre philosophie a toujours été de proposer un luxe abordable, d’avoir un positionnement de niche transgénérationnel ; et nous ne voulons pas perdre cela, rappelle Elsa Poncet. Par contre, nous avions une forte demande de l’international et nous voulions tout simplement légitimer notre positionnement sur le marché créateur ».

En parallèle, au sein des collections Vanessa Bruno, l’accessoire va entamer une vraie stratégie de croissance lors des trois prochaines saisons. Dans ce cadre, la chaussure va être développée grâce à un partenariat avec un fabricant italien. Comme pour le prêt-à-porter, l’idée est d’offrir une sophistication, une approche encore plus créateur et surtout proposer un produit de qualité fabriqué en Europe.

Enfin, si Vanessa Bruno est actuellement le plus gros vecteur de croissance de la société, celle-ci devrait prendre, au fil des années, un caractère plus autonome face à la ligne bis Athé Vanessa Bruno. En effet, cette dernière va de plus en plus être dissociée de sa grande sœur pour se déployer seule. C’est d’ailleurs ce qui est fait actuellement au sein du Printemps Haussmann à Paris, où l’accessoire Vanessa Bruno a son corner au rez-de-chaussée, alors que Vanessa Bruno est présente chez les créateurs au premier étage, et qu'Athé s’affiche seule au troisième étage, aux côtés des marques mode. « Nous allons à l'avenir offrir à Athé son propre concept, à la fois fonctionnel et ludique », confie Elsa Poncet... et de conclure sans plus en dévoiler que, malgré la morosité ambiante, la marque poursuit sa croissance ; son chiffre d’affaires s’équilibrant entre la France et l’export.