PARIS, 25 juil 2006 (AFP) - La CGT des magasins de textile Eurodif a fait part mardi de ses inquiétudes quant à l'avenir des 2 000 salariés de l'enseigne, après l'annonce par le groupe Omnium de la vente de cinq magasins Eurodif à Zara-France.

"5 boutiques Eurodif sur 83 sont vendues à Zara-France. Ce n'est qu'un début. Les élus CGT sont très inquiets sur l'avenir des 2 000 salariés Eurodif", écrit dans un communiqué le syndicat, précisant que 86 salariés sont concernés par la cession.

Le groupe de distribution Omnium (prêt-à-porter, textile, maison et livres), en difficultés financières, a annoncé le 13 juillet la cession à Zara-France, filiale de l'espagnol Inditex, de 10 magasins d'enseigne Bouchara et de cinq d'enseigne Eurodif, sans donner de détails financiers.

L'ensemble du personnel sera repris, a assuré Omnium.

Selon la CGT, "l'enseigne Eurodif est en vente de sa globalité; la direction cherche un repreneur".

"La direction d'Eurodif a beau dire qu'il ne s'agit que d'une réflexion en cours sur une possible cession, la CGT pense plutôt qu'il pourrait s'agir d'une cessation d'activité", poursuit le syndicat.

"Les résultats d'exploitation des enseignes du groupe se sont progressivement détériorés pour arriver à des pertes d'exploitation cumulées de 27,2 millions d'euros pour 2005, ce qui a conduit au dépôt de bilan de Maxi-Livres", dont Omnium était l'actionnaire principal.

Un comité d'entreprise doit avoir lieu mercredi sur la reprise des magasins Eurodif par Zara, conclut la CGT.