Ventilo tombe bien dans l'escarcelle de Majestic Filatures

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
24 mai 2016

Ventilo entre de nouvelles mains. Comme nous vous l'annoncions à l'époque dans FashionMag Premium, suite à un redressement judiciaire, le tribunal de commerce avait choisi début février de nommer Majestic Filatures comme repreneur. Une décision contestée par la partie adverse, à savoir les frères fondateurs, Armand et Jacques Bouaziz, accompagnés par les frères Bensimon, pour pouvoir formuler une offre de reprise sur leur propre entreprise. Un appel qui a été rejeté à la mi-mai par le tribunal.

L'offre formulée par les cofondateurs de Majestic, Roland Chelly et Franck Ellia, prévoyait de maintenir 50 emplois sur 80 et la reprise des baux de douze des 23 boutiques Ventilo. Désormais confirmée, la reprise impliquera néanmoins une « pause » pour la marque. « Le temps de trouver la bonne personne pour relancer Ventilo », explique Roland Chelly.

« Nous voulons que chacune des deux marques garde sa propre organisation, que chacune ait sa propre vie », précise le repreneur, qui dit également avoir constaté « l'affection de la clientèle » pour cette griffe fondée en 1972 par les frères Bouaziz et qui revendiquait un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros en 2014.

En attendant d'avoir trouvé le directeur artistique, dont la mission sera de donner une seconde vie à Ventilo, les boutiques de la marque vont pour certaines passer sous pavillon Majestic dans les mois à venir. Si le sort des boutiques de province n'est pas encore tranché, les quatre unités parisiennes sont immédiatement concernées, et peut-être les deux internationales à Londres et Luxembourg également.

Majestic Filatures travaille d'ailleurs à un nouveau concept boutique pour accompagner cette stratégie de déploiement retail permise par la reprise des actifs de Ventilo. La griffe de maille haut de gamme passera ainsi de cinq à neuf boutiques dans la capitale d'ici la fin de l'année.