Zilli, en redressement judiciaire, est en quête d'investisseurs

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
4 oct. 2021

La crise sanitaire et les restrictions qui y sont liées pèsent sur l'activité des marques de mode depuis plus de dix-huit mois. Et certaines sont contraintes de faire appel à la protection du tribunal pour identifier leurs meilleures chances de survie. C'est le cas de la maison lyonnaise Zilli, actrice du prêt-à-porter masculin de luxe depuis 1965. L'entreprise, qui était en cessation de paiement depuis le 2 juin, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon le 29 septembre.

Toujours détenue par la famille fondatrice, les Schimel, la société Zilli possède un atelier de confection à Dardilly (Rhône), mais aussi deux filiales de production en Italie (pour les costumes et chemises). Spécialiste des blousons en peau et en fourrure, elle s'appuie à ce jour sur un réseau de 60 points de vente en France et à l'export, incluant six magasins en propre situés dans des villes dépendantes du tourisme, à savoir Paris, Cannes, Courchevel, Monaco, New York et Londres.

Sur son exercice 2020, l'entreprise qui emploie 104 salariés en France a généré 31,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit un montant en retrait de plus de 30% par rapport à 2019, selon Le Progrès. Le quotidien régional rapporte que la maison poursuit une stratégie de diversification: un label sportswear a été lancé en 2020 par le biais d'une collaboration avec Youri Djorkaeff, tandis que l'offre de parfums s'étoffe et qu'une ligne Zilli Casa (dédiée aux accessoires et aux objets déco) doit voir le jour d'ici la fin d'année.  

Les propriétaires de Zilli sont en quête d'investisseurs ou de repreneurs pour l'aider à pérenniser son activité et se relancer. Une recherche de partenaires est en cours, deux administrateurs judiciaires ayant été nommés dans ce dossier (FHB et AJ partenaires). La date limite de dépôt des offres de reprise a été fixée au 29 octobre.

Il faut rappeler que Zilli avait déjà connu des difficultés. En 2016, fragilisée par la chute de la consommation en Russie (l'un de ses marchés phares), elle avait fait l'objet d'une procédure de sauvegarde et avait mis en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi l'année suivante. Fin 2017, le spécialiste du retournement d'entreprise Arnaud Marion était entré au capital de l'entreprise, à hauteur de 38%.