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5 juin 2016
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Zumiez présente son trimestre dans un univers retail malmené

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5 juin 2016

La distribution d'articles de sport se révèle particulièrement tourmentée sur le marché américain actuellement. Les situations très délicates de Sports Chalet, Sports Authority ou encore de Pacific Sunwear, des réseaux de plusieurs centaines de magasins, alimentent une tension au niveau de l'ensemble du secteur.

Zumiez store à Flatiron Crossing - facebook.com/zumiez


C'est dans ce contexte, que Zumiez, autre grand nom de la distribution américaine avec ses 643 magasins en Amérique du Nord, dont 599 aux Etats-Unis, a présenté les résultats de son 1er trimestre, clos fin avril. Sur ces trois mois, le groupe a vu ses ventes reculer de 2,6 % par rapport à la même période un an plus tôt, à 173 millions de dollars. Ses ventes en comparable se replient même de 7,5 %. une performance liée à une fréquentation des magasins très en baisse en Amérique du Nord. Le groupe américain, également propriétaire du réseau Blue Tomato en Europe, affichait des résultats dans le vert il y a un an, mais voit sur ce trimestre ses pertes opérationnelles frôler les 4 millions de dollars. Son résultat net était de 2,8 millions il y a un an pour une perte de 2,1 millions cette année.

Face à cette situation, Richard Miles Brooks, directeur général du groupe, explique avoir revu à la baisse ses ambitions d'ouverture de magasins. « A la vue du trafic en berne sur les 12 derniers mois, nous sommes prudents concernant notre approche sur l'ouverture de boutiques en 2016 », glisse-t-il dans sa présentation trimestrielle. Le groupe table à présent sur 22 inaugurations en Amérique du Nord contre 27 précédemment. Il maintient son projet de sept magasins en Europe avec Blue Tomato. Le groupe constate un léger repli de son activité mais précise que l'activité avait progressé au-delà de ses attentes l'an passé.

Face à la situation actuelle du retail en Amérique du Nord, le dirigeant livre cependant son analyse. « Je pense que dans leur ensemble, les enseignes spécialisées souffrent d'un manque de produits attractifs pour le consommateur. Avec deux décennies d'expérience, je peux dire que les choses sont toujours cycliques dans le monde de la consommation. Je ne pense pas que cela ait fondamentalement changé, mais il y a une évolution dans ce pour quoi les consommateurs sont prêts à dépenser. (...) Je crois que nous devons comprendre qu'une part du mal de crâne post-récession est un niveau de frugalité parmi tous les consommateurs. Je pense que nous devons l'intégrer et définir comment apporter de la valeur à ce consommateur. Celle-ci peut être définie de beaucoup de manières selon les positionnements de niche des détaillants sur le marché. Je pense que chaque niche va donner un acteur dominant qui va émerger comme un vainqueur. A mon avis, le modèle gagnant est une empreinte lifestyle globale, avec une perspective réellement différenciante. Une nouvelle fois, vous travaillez avec des jeunes marques et les aidez à grandir sur une plate-forme globale, et, en tant que firme et partenaire global, vous apportez une expérience magasin très distinctive, faisant partie d'une communauté. »

Ainsi, malgré la situation compliquée, la direction du groupe note des évolutions dans la mode homme. « Nous sommes très encouragés par les résultats de marques émergentes, glisse le directeur général. Et je crois que nous voyons encore plus d'opportunités intéressantes avec des marques émergentes ou en essor sur notre site où nous avons des exclusivités. »

La direction du groupe s'attend à voir son chiffre d'affaires reculer de 6 % à 8 % sur son deuxième trimestre, entre 172 et 176 millions de dollars.

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