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28 sept. 2009
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Jérôme Dreyfuss multiplie les adresses

Publié le
28 sept. 2009

En quelques mois, il va dégainer les boutiques plus vite que son ombre. D’abord à Paris, le 2 octobre, au 11 rue de l’Echaudée, à deux pas de la première rue Jacob. L’autre à New York, attendue début 2010. Et là, pas moins de 500 mètres carrés pour perdre la tête.

Jérôme Dreyfuss
Jérôme Dreyfuss, collection automne-hiver 2009/2010

Ainsi, à contre-courant des modes rive gauche-rive droite, Jérôme Dreyfuss a préféré doubler ses prises dans le quartier d’art de Saint-Germain-des-Prés. Un coin qu’il aime à l’évidence, qui lui ressemble aussi et surtout qui le lui rend bien. Mais là, il a changé le décor, car l’idée même du « concept » de boutique qui se reproduit à l’envei lui échappe.

Plus petit, le nouveau spot opte pour le brut, le blanc et les lattes de sapins, comme celles des échafaudages. On s’éloigne ainsi de la « salle de sport » d’à côté au profit d’un aménagement plus « nature ». Signe des temps sûrement, du regard qu’il porte sur la mode, de la signature « agricouture » qu’il défend.

Cette seconde boutique, était tout sauf une évidence lorsqu'il y a deux ans il inaugurait celle de la rue Jacob. Pourtant aujourd’hui, elle est devenue nécessaire pour présenter ses nouvelles collections comme les « classiques » Billy, Francky ou encore Twee. Une famille « d’essentiels », des bestsellers, qui ne cessent de s’agrandir depuis dix ans et qui ont sans doute pour origine l’attention que l'auteur porte à ses clientes. En effet, à Paris comme en province, Jérôme Dreyfuss écoute les retours. Tout est bon pour nourrir sa création. « Je crée à partir de ce que je vois du monde. J’essaie de comprendre ce qui se passe, la vie, les femmes, ce que je peux leur apporter », confie-t-il dans son showroom parisien. Ici, les peaux sont éparpillées sur les chaises ou le sol, les murs recouverts de photos, de dessins – un immense pêle-mêle, les sacs occupent les espaces vides, et le tout s’organise dans un chaos festif et harmonieux, une sorte de caverne d’Ali Baba en nettement moins clinquant.

Jérôme Dreyfuss
Sacs Jérôme Dreyfuss, collection automne-hiver 2009/2010

Toutefois, sous une décontraction affichée, le trentenaire qui rend folle les filles en un tour de sac est un pointilleux. Le créateur aime le détail, le « petit plus » créatif ou de fabrication. D’ailleurs son cheval de bataille, c’est la « copie servile ». C’est -à-dire les sacs inspirés sans pudeur de ses modèles, parfois même réalisés à l’identique mais produits et vendus par d’autres enseignes ou marques, dont certaines de l’avenue Montaigne. Une autre forme de contrefaçon, non moins dangereuse pour la création. Lorsque ses modèles ont été déposés, la marque entame une action en justice. Et leur nombre parle de lui-même : environ une par semaine. « Cela demande beaucoup d’énergie », constate-t-il. Mais qu’importe, son territoire créatif est une chasse gardée.

Jérôme Dreyfuss est là pour imaginer, renouveler les formes, bousculer les codes, interpeler sur la « fast-fashion », la mode facile et jetable. Chantre d’une maroquinerie éco-responsable, il a joint l’acte à la parole en 2006 en fondant le label « Agricouture ». Derrière l’appellation, c’est l’engagement, entre autres, d’utiliser des matières naturelles obtenues dans le respect de l’environnement, de travailler avec des artisans garants d’un savoir-faire traditionnel, d’assurer la traçabilité des troupeaux. Et pour produire ses collections, il fait appel à trois ateliers, employant entre 90 et 350 personnes, ce qui, de fait, limite les quantités mais pas question d’industrialiser.

Jérôme Dreyfuss
Jérôme Dreyfuss, collection automne-hiver 2009/2010

Son prochain pari ? New York. Début d’année prochaine, il y inaugura 500 mètres carrés – deux plateaux de 250 mètres carrés. Le « Frenchie » a saisi une belle opportunité, de celle « qui ne se refuse pas. Je ne veux pas me dire un jour "on aurait dû y aller" et avoir une boutique là-bas, cela rassure les acheteurs. Ils voient notre sérieux », explique-t-il. Rendez-vous donc sur Broome Street, dans le quartier de Soho, pour découvrir le décor qu’il annonce « inspiré », notamment du côté des vitrines qui devraient réserver quelques surprises. Probablement les mêmes que celles mises en scène rue Jacob où sont exposés des sacs en « os », soit de la terre cuite assemblée morceaux par morceaux pour reproduire le squelette des sacs.

Aujourd’hui la marque Jérôme Dreyfuss compte sur une diffusion confortable, en France comme à l’étranger. Rien qu’aux Etats-Unis, elle enregistre une cinquantaine de points de vente, répartis entre New York, Los Angeles, Boston et Miami. L’Asie aussi est un terrain fertile, suivie du Moyen-Orient et des pays de l’Est. Quant à ceux qui lui demandent "quand est-ce qu’il redessinera des robes" ? Ils pourraient bien s’entendre répondre « j’y reviens ». En effet, le projet mûri, avec des « pourquoi pas » qui mettent l’eau à la bouche.

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