Lenzing va investir un milliard d'euros dans une usine en Thaïlande

Après avoir acquis 100 % de sa filiale chinoise fin 2018 et abandonné son projet d’investir 322 millions de dollars en Alabama en raison des relèvements de taxes entre les Etats-Unis et la Chine, le spécialiste autrichien du Lyocell jette son dévolu sur la Thaïlande pour l'implantation de sa nouvelle unité de production.

Pas moins d’un milliard d’euros devraient ainsi être investis localement pour l’installation d’une nouvelle structure qui, dans sa première phase de déploiement, devrait produire 100 000 tonnes de Tencel, fibre cellulosique produite à base de pulpe de bois. La future installation, qui devrait être opérationnelle pour fin 2021, sera implantée à 150 kilomètres à l’est de Bangkok, au sein de la zone industrielle Industrial Park 304, choisie pour ses dispositifs écoresponsables.

« Les fibres lyocell Tencel sont considérées comme un point de référence dans les fibres écologiquement responsables. Cette expansion souligne l’engagement de Lenzing à améliorer l’impact écologique de l’industrie mondiale du textile », se félicite de le CEO Stefan Doboczky.

Cette annonce d’envergure intervient quelques jours après qu’un autre grand acteur des matériaux cellulosiques, l’américain Eastman, a annoncé le rachat du fabricant espagnol de fibres Inacsa. Une entreprise installée à proximité de Barcelone qui produira à terme les fils de Naia, la marque transversale dont le groupe Eastman veut faire la référence mondiale du fil cellulosique.

En décembre dernier, c’est TreeToTextile, la joint-venture formée par le groupe H&M, le groupe Inter Ikea et Lars Stigsson, et visant à exploiter des forêts écogérées pour la production de fibres cellulosiques, qui annonçait un partenariat avec Stora Enso pour promouvoir l’adoption de ces matières par les grandes maisons du luxe et de l’habillement.