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4 avr. 2013
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Printemps: une cession sulfureuse

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4 avr. 2013

Ce vendredi 5 avril, le comité central d’entreprise du Printemps est de nouveau convoqué pour être informé sur la cession en cours du Printemps. Le même jour durant lequel certains dirigeants du Printemps tiennent une conférence de presse à Strasbourg sur la rénovation du Printemps de la capitale alsacienne. Celle-ci intervient dans une ambiance sulfureuse depuis que le site Mediapart ait contesté la version officielle le 9 mars dernier dans un article intitulé "Printemps: le pillage organisé".

Selon différentes sources, la reprise des parts de la filiale Rreef de la Deutsche Bank par le groupe italien Borletti, actionnaire minoritaire, en association avec des investisseurs qataris, n’avait aucune réalité.

Le Printemps de Strasbourg présenté à la presse ce vendredi

Pour Mediapart, les seuls investisseurs qataris reprennent l’enseigne de grands magasins. Et même plus, derrière ces discrets investisseurs qataris, il faut comprendre la société French Properties derrière laquelle se cache l’émir du Qatar.

Le Figaro a confirmé la vente aux seuls qataris il y a quelques jours sans préciser leur profil. L’Afp a souligné aujourd’hui: Ce rachat marque un nouveau pas d'importance dans la stratégie d'investissements du Qatar dans l'Hexagone, qui accueille environ 10% des investissements de l'émirat à l'étranger. Le Qatar a déjà investi dans plusieurs hôtels de luxe français (Royal Monceau, Concorde Lafayette, Hôtel du Louvre à Paris, Carlton et Martinez à Cannes, Palais de la Méditerranée à Nice). Il possède aussi des participations dans de nombreuses grandes entreprises tricolores (Total 3%, Vinci 7%, Lagardère 12%, Veolia Environnement 5%, LVMH 1%, ou Vivendi 3%), et détient l'emblématique club de football de la capitale, Paris Saint-Germain (PSG). En juin 2012, il s'est offert le prestigieux immeuble parisien du 52-60 avenue des Champs-Élysées, qui abrite Monoprix et Virgin Megastore".

Dans un article publié sur son site internet hier jeudi 4 avril, Mediapart enfonce le clou en se demandant pourquoi l’investisseur qatari éprouve le besoin d’agir de manière aussi discrète sur cet investissement en passant par une société luxembourgeoise, Disa. Alors qu'il bénéficie d'un traitement fiscal très favorable en France accordé par l'ancien président de la République.

Une chose est sure et évoquée de tous cotés: la volonté des futurs actionnaires de garantir l’avenir du Printemps et de son personnel. “Selon les documents (ndlr qu’a pu lire l’AFP), une fois le rachat effectué, les Qataris conserveront la direction actuelle du Printemps, avec à sa tête Paolo de Cesare. Maurizio Borletti resterait également en temps que conseiller. Pour Mediapart, celui-ci monnaye ferme cette présence...

La stratégie de rénovation et d'ouvertures de magasins sera également conservée. Les textes se veulent rassurants pour les 3.400 salariés du groupe qui "conserveraient le même employeur" et "cette opération assurerait donc pour eux une continuité de leurs droits contractuels".

Les syndicats se disent toutefois inquiets de cette évolution. Et sont en toute logique très méfiants. La période est soumise à des incertitudes qui vont bien au-delà de l’officiel… De quoi en effet évoquer une cession sulfureuse de l’enseigne de grands magasins.

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